"Les 1 724 exactions relevées visent essentiellement deux groupes de combattants rwandais", a déclaré Fernando Castanon, le directeur de la division des droits de l'homme de la MONUC.
Il a précisé que les deux groupes concernés étaient les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et les Rastas, un groupe armé local.
Le rapport de la MONUC épingle également, dans une moindre mesure, des éléments de l'armée congolaise.
Ce dernier se base sur 405 témoignages confidentiels recueillis par une équipe pluridisciplinaire de la MONUC entre le 12 et le 29 avril. Les abus dénoncés ont été commis entre juin 2004 et avril 2005.
Lorsqu'ils prenaient des otages, les combattants réclamaient des rançons pouvant atteindre 200 dollars, a déclaré Castanon.
Il a précisé que les enlèvements systématiques de civils avec demande de rançon étaient devenus «un moyen de terroriser la population et de financer les groupes hutus qui ont pris refuge dans les forêts du territoire de Walungu».
Certains membres des groupes armés sont soupçonnés d'avoir pris part au génocide de 1994 au Rwanda. Le président des FDLR Ignace Murwanashyaka a annoncé au mois d'avril que son groupe renonçait à la lutte armée contre le Rwanda et que ses 10 000 combattants et leurs familles rentreraient au Rwanda.
Castanon a déclaré que la situation sécuritaire à Walungu s'était améliorée depuis le lancement, fin mars, d'opérations militaires conjointes de la MONUC et de l'armée congolaise.
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