Selon un communiqué du gouvernement publié cette semaine, les personnes interpellées sont membres du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), une organisation terroriste proche du Groupe islamique armé (GIA), un mouvement interdit qui sévit dans l’Algérie voisine depuis plus d’une décennie.
"Avec l’arrestation lundi dernier des principaux leaders de l’organisation, le démantèlement de cette structure est entré dans une nouvelle phase", indique le communiqué qui précise que sept personnes ont été interpellées.
De sources policières, on indique que 18 suspects sont détenus après deux jours de traque contre des militants islamistes.
Leur arrestation est intervenue après que 20 ressortissants mauritaniens se soient rendus en train dans les camps d’entraînement de la guérilla implantés dans le désert du sud algérien, il y a quelques semaines.
Sept personnes ont été arrêtées à leur retour en Mauritanie, les autres étaient déjà fichées par la police, précise le communiqué.
Selon les renseignements militaires américains, le GIA est proche du mouvement Al Qaeda d’Osama Bin Laden qui est accusé d’être le commanditaire de l’attaque du 11 septembre 2001 sur le World Trade Center à New York.
Des sources proches des islamistes ont confié à IRIN que le gouvernement a établi une liste de 70 personnes recherchées et a délivré à la police un mandat spécial pour procéder à l’arrestation de ces personnes.
Sur cette liste figure également les noms de personnalités politiques remises en liberté cette année après avoir été inculpées de participation à la tentative de coup d’état avortée de juin 2004.
Depuis l’échec du soulèvement militaire contre le président Maaouiya Ould Taya, de nombreux opposants politiques ont été arrêtés.
Dans un rapport publié en début de mois, l’organisation non-gouvernementale International Crisis Group fait remarquer que Ould Taya se sert de la menace terroriste comme prétexte pour persécuter ses opposants politiques, mais cette stratégie n’a fait qu’accroître l’instabilité du pays.
Selon certains diplomates, avec la découverte de gisements de pétrole en République islamique de Mauritanie, Ould Taya cherche à renforcer ses relations avec les Etats-Unis.
En 2004, Washington a lancé l’initiative Pan-Sahel pour renforcer les capacités des forces de sécurité régionales dans la lutte contre le terrorisme. Il y a trois ans, les Etats-Unis ont commencé à considérer la région du Sahel comme un nouveau terrain opérationnel des terroristes islamiques, après la prise d’otages de deux groupes de touristes européens par des Salafistes qui exigeaient le paiement d’une rançon pour leur libération.
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