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Les imams en campagne contre le SIDA

Map of Mauritania IRIN
Se faire dépister au VIH à Rosso en l'absence de centre de dépistage
Le VIH/SIDA demeure toujours un sujet tabou dans ce pays résolument musulman qu'est la Mauritanie. Cependant, la sensibilisation sur la maladie progresse. Les autorités ont récemment persuadé les leaders religieux de commencer à prêcher sur les dangers du SIDA, et la nécessité d'arrêter son expansion.

Bien qu'opposé à l'idée de propager l'usage du condom dans les sermons dispensés dans les mosquées, le clergé musulman a accepté de répandre le message de la fidélité dans le mariage qui peut protéger les gens de l'infection.

Le gouvernement a aussi plaidé pour l'accès aux médicaments antirétroviraux en 2004, pour les 500 Mauritaniens atteints par la maladie pour améliorer leur qualité de vie.

Selon le Conseil National de la Lutte contre le SIDA (CNLS), qui a été installé l'année dernière seulement, 1 % de la population de 2.5 millions âmes de ce pays désertique est séropositive.

Toutefois, le test volontaire du SIDA pour les femmes enceintes a révélé que le taux de prévalence était de 2.6 %, et certains militants reconnaissent que les chiffres sont plus élevés en réalité pour la nation.

La Côte d'Ivoire est le pays qui compte le plus grand nombre de séropositifs en Afrique de l'Ouest. Selon les chiffres officiels, 10 % de sa population de la tranche 15-49 ans est porteuse du virus.

Cependant, dans le Sud de la Mauritanie, près du Sénégal dont le gouvernement à été largement félicité pour sa vision préventive contre le VIH/SIDA, le taux officiel d'infection est de moins de 1% parmi la tranche 15-49 ans.

En Mauritanie, les imams, prédicateurs et autres membres du clergé musulman ont accepté d'appuyer le message que les individus doivent pratiquer la fidélité dans le mariage, bien que la loi musulmane accorde à l'homme jusqu'à quatre femmes. Ils ont également ouvertement exprimé leur opposition devant les relations homosexuelles.

Pourtant, dans cette société conservatrice où certains cyber-cafés interdisent à leurs clients de naviguer sur des sites pornographiques, préconiser l'usage du condom ne fait pas partie de la stratégie actuelle de lutte contre le SIDA.

Les pharmacies et les centres de santé donnent gratuitement, en toute discrétion, des condoms aux hommes mariés qui en demandent. Cependant chaque homme célibataire doit débourser 50 ouguiyas (18 cents US) pour en avoir, et à cause de la honte et de la stigmatisation, relativement peu d'hommes osent le faire.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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