Les ex-combattants ont été confiés à la Commission nationale de
réhabilitation des sinistrés (CNRS). Les 161 rapatriés - incluant six
femmes, anciennes combattantes ou épouses de combattants - avaient servi aux côtés des factions du Conseil national pour la défense de la
démocratie/Forces pour la défense de la démocratie (CNDD/FDD) dirigées par
Jean-Bosco Ndayikengurukiye et Pierre Nkurunziza.
Timothy Reed, responsable du programme de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) au bureau de la MONUC à Bukavu avait affirmé à la presse à Gatumba la poursuite de ces opérations. "Mais nous ne connaissons pas le nombre exact de combattants burundais sur le sol congolais," a-t-il précisé.
Lundi, presque tous les anciens combattants - escortés par un membre du CNRS et un soldat de l'armée gouvernementale - ont été ramenés par bus dans leurs provinces natales.
Le président du CNRS, Frederick Bamvuginyumvira, avait rappelé que toutes les administrations locales avaient été informées de leur arrivée et qu'un transport à destination de leur village serait organisé. "La majorité est originaire des provinces de Ruyigi, Rutana ou Muyinga," a-t-il
déclaré.
A 10 heures, heure locale, seuls sept anciens combattants étaient encore
présents dans le camp de transit de Gatumba. Originaires pour la plupart de la province de Bujumbura Rural, ils n'ont pu rentrer chez eux
en raison de la poursuite des combats dans cette région.
"Ils seront hébergés par des amis ou des parents dans la banlieue de
Bujumbura en attendant de rentrer chez eux," a expliqué M. Bamvuginyumvira.
Tous les rapatriés ont reçu un paquetage de retour pour deux semaines. Ils rejoindront leurs familles qui connaissent "des conditions de vie difficiles" a estimé M. Bamvuginyumvira.
"Cependant, j'ai vu les conditions de vie dans lesquelles ils ont passé 11
mois dans le camp de Bukavu, il s'agissait presque d'une prison, et je crois que cela ne peut pas être pire ici," a-t-il déclaré.
Le président du CNRS a par ailleurs annoncé disposer de 100.000 dollars
pour effectuer des prêts modestes aux victimes de guerre, comprenant aussi
les anciens combattants, pour les aider à monter de petits commerces.
Le rapatriement des anciens combattants vers le Burundi est consécutif à plusieurs consultations entre la MONUC et les autorités burundaises. Une délégation du CNRS s'est récemment rendue dans l'est de la RDC et rencontré les ex-combattants qui ont rendu leurs armes à la MONUC et vivent à présent
comme des civils.
Des groupes rebelles hutus sont présents dans l'est de la RDC depuis des années d'où ils lancent des attaques au Burundi. Ils sont par ailleurs accusés d'avoir commis de nombreuses atrocités en RDC.
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