des groupes rebelles composés d'une majorité hutue. Le leader était accompagné par Hussein Radjabu, secrétaire général du mouvement.
M. Nkurunziza a été nommé ministre d'Etat chargé de la bonne gouvernance dans le gouvernement transitoire, par le président Domitien Ndayizeye, à la suite d'un remaniement du gouvernement le 23 novembre dernier.
Le recomposition du gouvernement a été opérée à la suite de l'accord de partage de pouvoir signé, le 16 novembre, entre le gouvernement et le CNDD-FDD à Dar es Salaam, Tanzanie. Selon les termes de l'accord, le CNDD-FDD bénéficiera de 40 % des postes dans l'état-major de l'armée et 35 % dans celui de la police. 10 autres responsables du CNDD-FDD sont par ailleurs arrivés avec M. Nkurunziza pour prendre leurs fonctions dans ces deux corps.
Le CNDD-FDD avait également obtenu deux postes au bureau du parlement et sera représenté dans cette institution par quinze de ses membres.
Près de 20 officiers du CNDD-FDD et une centaine de leaders politiques du mouvement sont officiellement revenus à Bujumbura le week-end dernier.
"Je demande pardon à tous les Burundais pour les souffrances qu'ils ont endurées durant 10 années de guerre," a déclaré M. Nkurunziza au cours d'une conférence de presse. "Le CNDD-FDD a été obligé d'entrer en guerre, mais n'acceptera plus jamais un autre bain de sang."
Pierre Nkurunziza a par ailleurs annoncé que son mouvement, qui se transformera bientôt en parti politique, pense aux élections programmées au mois de novembre, date à laquelle la période transitoire s'achèvera.
"La tenue des élections est même possible avant la fin de l'installation des nouvelles forces de défense et de sécurité. Nous laisserons le peuple élire ses propres responsables. Une démocratie est l'unique moyen de réaliser une paix durable," a-t-il encore affirmé.
Un gouvernement transitoire de trois ans a été installé conformément à l'accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation, le 28 août 2000. Il avait été signé par 19 partis burundais. L'accord organise deux périodes de 18 mois successivement conduites par un Hutu puis un Tutsi.
M. Nkurunziza a également affirmé vouloir apporter son aide pour amener à la table des négociations, les Forces nationales de libération (FNL), un mouvement rebelle qui rejette le processus de paix.
"Le FNL dit vouloir négocier avec les Tutsis. Je vais les aider dans cette démarche, mais ils doivent préciser avec quelles catégories de Tutsis ils veulent négocier," a-t-il dit. "Le FNL doit néanmoins comprendre que toute chose à un début et une fin. La meilleure solution pour tout le monde est la négociation autour d'une table."
Le FNL avait déclaré entreprendre des négociations avec différents leaders tutsis, spécialement ceux qui ont dominé l'armée et le gouvernement durant les 10 années de guerre.
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