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Un ministre confirme la présence des rebelles ougandais

Le ministre de la coopération régionale de la République Démocratique du Congo (RDC), Mbusa Nyamwisi, a confirmé jeudi à l'IRIN l'existence de camps d'entraînement des mouvements rebelles ougandais sur le territoire congolais.

Ces groupes armés ougandais sont principalement, selon Nyamwisi, l'Armée nationale pour la libération de l'Ouganda (NALU, National Army for the Liberation of Uganda) et les Forces alliées démocratiques (ADF, Allied Democratic Forces) dont le camp a été signalé dans une zone entre les villes de Beni et Kasindi dans le nord-est de la DRC.

"Ces camps existent et il est même possible qu'il y en ait d'autres non identifiés. Ces groupes armés sont, en effet, regroupés par petits campements dans les forêts," a expliqué Nyamwisi.

Nyamwisi est également le leader du Rassemblement congolais pour la démocratie-Kisangani/Mouvement de libération (RCD-K/ML), un ancien mouvement rebelle qui participe aujourd'hui au gouvernement d'union nationale de la RDC. Ce mouvement contrôlait durant la guerre cette région.

Le ministre a exprimé ses inquiétudes au sujet de rapports selon lesquels l'Ouganda mobiliserait ses troupes le long de sa frontière avec la RDC.

"Depuis plus d'une semaine les troupes gouvernementales ougandaises se sont déployées sur leur territoire le long de la frontière avec la RDC. Les autorités de Kampala avaient aussi menacé de la traverser, comme l'avait fait Kigali, sous le prétexte qu'elles n'avaient pas pu les rapatrier lorsque leur armée était-là," a déclaré Nyamwisi. Le ministre de la coopération régionale a, par ailleurs, annoncé son départ jeudi pour Kampala, la capitale ougandaise, en vue de discuter de la normalisation des relations entre les deux Etats.

Le président ougandais, Yoweri Museveni a néanmoins infirmé toutes intentions de son pays d'envoyer ses forces en RDC.

Le président congolais Joseph Kabila et son homologue ougandais, Yoweri Museveni, avaient signé, le 6 septembre 2002 à Luanda (Angola), un accord de paix prévoyant le retrait de 10.000 militaires ougandais du territoire congolais. L'accord organisait également des patrouilles conjointes par les deux armées sur le versant congolais de Rwenzori.

"Nous allons débattre de la question, mais il faudra que le processus de formation de la nouvelle armée congolaise soit achevé," a ajouté Nyamwisi.

La MONUC, la mission des Nations Unies en RDC, n'a pour sa part pas confirmé la présence de ces camps d'entraînement dans l'Est de la RDC.

"Nous avons reçu ces informations et nos observateurs mènent des enquêtes. Nous ne pouvons, à l'heure actuelle, confirmer l'existence de tels camps," a déclaré mercredi, à l'occasion d'une conférence de presse à Kinshasa, le lieutenant-colonel Antoine Wardini, porte-parole militaire de la MONUC.

Par ailleurs, une cache d'armes avait été découverte par des paysans, le 18 octobre, aux pieds des montages de Ruwenzori, à 16 km de Mutwinga dans le Nord-Kivu au nord-est de la RDC, avait indiqué Madnodje Mounoubai, le porte-parole par intérim de la MONUC, lors de la même conférence de presse.

"Nous sommes en train de vérifier s'il s'agit d'une cache d'armes à proprement parler ou simplement de munitions laissées par quelqu'un," a ajouté Wardini.

Cette partie du territoire était sous le contrôle du RCD-K/ML. Ce dernier bénéficiait de l'appui de l'Ouganda avant de devenir un allié du gouvernement en avril 2002.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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