Diallo Alima Nacko, Coordinateur de la Campagne Nationale contre la Tuberculose, a rapporté à IRIN que le nombre de cas déclarés avait augmenté de 46 % durant les sept années écoulées, allant de 1,886 en 1995 à 2,757 cas en 2002.
"Par-dessus tout, la tuberculose est une maladie sociale," a ajouté N'Diaye Fatoumata Coulibaly, Ministre du Développement Rural.
Elle a indiqué que l'infection prévalait parmi le nombre croissant de malades du SIDA au Mali, où, selon l'ONUSIDA, environ deux pourcent de la population adulte est infectée par le virus du VIH/SIDA.
Cependant, Mme Coulibaly a expliqué que la tuberculose était également perçue comme une honte sur le plan social, ce qui par conséquent rendait difficile la détection des malades, et de les convaincre de suivre un traitement.
"La tuberculose est une cause majeure de mortalité parmi la population infectée par le VIH/SIDA," a décrit le Ministre. Toutefois, elle a ajouté que : "La résurgence de la tuberculose ne peut pas seulement s'expliquer par le SIDA. C'est plus particulièrement la conséquence des difficultés liées au dépistage des malades".
Le Mali combat cette infection pulmonaire depuis 1963, avec le soutien de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Le week-end dernier, le gouvernement a lancé une nouvelle campagne pour persuader les tuberculeux de se faire connaître afin d'être traités. Cette sensibilisation a démarré à Sikasso, une ville frontalière au Sud, à proximité du Burkina Faso et de la Côte d'Ivoire, et dont le maire a été victime de cette maladie avant d’en être complètement guéri. Il milite avec zèle maintenant pour que tous les autres malades se dévoilent.
Le gouvernement vise à convaincre les tuberculeux d'accepter un temps court de chimiothérapie, disponible gratuitement dans les hôpitaux et centres de santé de ce pays enclavé d'Afrique de l'Ouest. Le programme de traitement assure actuellement un taux de 60 pourcent de réussite, bien que le gouvernement souhaite l'étendre à 85 pourcent.
Les personnes dont l'âge varie de 25 à 44, seraient plus susceptibles de développer la tuberculose, qui congestionne les poumons et cause des difficultés respiratoires.
"Malheureusement, moins d'un tiers de ces personnes sont dépistées à temps," a déploré M. Nacko, le Coordinateur de la campagne, accentuant que cela rendait difficile de rompre la chaîne de l'infection.
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