1. Accueil
  2. Southern Africa
  3. Zimbabwe

5 candidats de l’opposition en lice pour les présidentielles

Map of Mauritania IRIN
Se faire dépister au VIH à Rosso en l'absence de centre de dépistage
La Cour constitutionnelle de Mauritanie a donné le feu vert à 5 candidats de l'opposition pour la course aux élections présidentielles contre le Président Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya, prévues pour le 7 novembre. Parmi eux figure l'ancien chef d'Etat militaire Mohamed Khouna Ould Haidalla, qui fut renversé par M. Ould Taya 19 ans auparavant.

M. Ould Haidalla a annoncé en août ses intentions de postuler contre M. Ould Taya pour prendre la tête de cette nation désertique de 2.5 millions d'habitants. Depuis lors, il a reçu le soutien d'une large mais gênante association de musulmans fondamentalistes, d'anciens supporters de M. Ould Taya, et de réformateurs libéraux. Il est communément considéré comme le principal challengeur.

La Cour constitutionnelle a formellement approuvé 6 candidats aux élections présidentielles samedi dernier, mais en a rejeté deux autres.

C'est sans surprise qu'elle a permis à M. Ould Taya, un ancien Colonel de l'armée âgé de 63 ans, qui dirige la Mauritanie d'une main de fer depuis 1984, de postuler pour un autre mandat de 6 ans.

Son régime autoritaire a battu de l’aile en juin, avec la tentative de coup d’état organisée par des rebelles issus de l’armée, qui n’a pu être maîtrisée que deux jours après de lourds combats dans la capitale Nouakchott.

Cependant l'opposition, qui a accusé M. Ould Taya d'avoir truquer les précédentes élections présidentielles multipartites en 1992 et 1997, demeure divisée.

Certains des soutiens potentiels de M. Ould Haidalla pourraient vraisemblablement dériver vers Ahmed Ould Daddah, demi-frère du premier Président de la Mauritanie Moktar Ould Daddah, qui dirigea cette ancienne colonie française sous le parti unique, de l'indépendance en 1960 jusqu'au coup d'Etat qui le renversa en 1978.

Ahmed Ould Daddah, avait officiellement recueilli le tiers des votes quand il s'était présenté contre M. Ould Taya en 1992.

Certains des votes de la population féminine, pourrait entre-temps revenir à Aicha Mint Jiddana, la première femme candidate de ce pays musulman pauvre, et socialement conservateur. Elle avait auparavant milité dans le parti de M. Taya, le Parti Républicain Démocrate et Social (PRDS), mais se présente en candidate indépendante.

Les deux autres candidats de l'opposition sont Messaoud Ould Belkheir, un vétéran de l'opposition qui a été brièvement arrêté en 1997, suspecté d'entretenir des liens étroits avec la Libye, et Moulaye Hassan Ould Jeyid, une figure peu connue du paysage politique.

La campagne électorale a démarré officiellement le 22 octobre. Chaque candidat aura accès à la radio et à la télévision d'Etat et recevra 24,000 dollars américains du gouvernement pour couvrir les dépenses de la campagne. Toutefois, des craintes de trucage demeurent et n'ont pas été dissipées par la répugnance du gouvernement à permettre un scrutin indépendant.

Au début de ce mois, le porte-parole officiel de M. Ould Taya a réagi vivement, face aux intentions de 3 leaders de l'opposition de collaborer à la surveillance dans les bureaux de vote à travers tout le pays, les accusant de se comporter " brutalement et irrationnellement en jetant le doute sur la transparence du dépouillement des bulletins de vote".

L’agence de presse marocaine, MAP, a dans l’intervalle, rapporté les propos du ministère mauritanien de l’Intérieur stipulant que le gouvernement interdirait toute tentative, de citoyens mauritaniens, de former une organisation indépendante pour contrôler le scrutin.

Les élections iront au second tour si aucun candidat n'atteint la majorité absolue des votes au premier scrutin.

Le vainqueur devra gérer un pays à la fois miné par des rivalités de clans et de conflits ethniques, tout en luttant contre la pauvreté qui prend de l'ampleur. Selon le Programme Alimentaire Mondiale (PAM), dans les villages du Sud-Est en particulier, près de 300,000 personnes vivent en permanence sous la menace de la famine.

La Mauritanie, qui dépend des exportations du minerai de fer et des ressources de licences de pêche pour combler les maigres revenus de ses échanges extérieurs, est attachée aux espoirs de découverte d'un gisement de pétrole. Le forage a produit des résultats positifs, mais les compagnies pétrolières n'ont pas confirmé des plans de production commerciale.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join