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Un civil comme, Président intérimaire

Les officiers militaires qui ont pris le pouvoir en Guinée-Bissau la semaine passée, ont accepté le principe de laisser un civil assurer le rôle de Président par intérim du gouvernement, pour une période de 2 ans, dans l’attente de nouvelles élections.

Le Général Verissimo Correia Seabra, qui s’était proclamé Chef d’Etat, a affirmé au Ministre de l’Intérieur Sénégalais, Macky Sall, en visite dimanche, qu’il accepterait de se retirer pour céder la place à un civil.

Il a réitéré cet engagement auprès du Ministre des Affaires Parlementaires du Mozambique, Francisco Caetano Madeira, qui avait été envoyé par l’Union Africaine (UA).

Cependant, les chefs militaires sont demeurés fermés à toute discussion avec les leaders des 17 partis politiques lundi, quant à la forme que devrait épouser le nouveau gouvernement de ce petit pays ouest-africain, et qui occuperait les postes de Président et de Premier Ministre.

Des sources présentes à la rencontre, ont avancé qu’un consensus général a admis que Henrique Pereira Rosa, un homme d’affaires sans affiliation politique, devrait devenir le Président intérimaire.

Par contre, les opinions sont partagées concernant l’attribution du poste de Premier Ministre au Secrétaire-général du Parti Social de la Rénovation (PRS) du Président déchu Kumba Yala, ont-ils ajouté.

Les sources ont indiqué que Sanha était le favori évident pour le poste, mais des participants ont objecté qu’il n’était pas politiquement libre. D’autre part, certains ont rappelé que Sanha avait été accusé du meurtre de Florinda Baptista, une femme avec qui il aurait entretenu des relations, pendant son mandat de Ministre de l’Intérieur en 2001. Sanha avait été congédié par Kumba Yala après la mort de la jeune femme, mais la procédure judiciaire a été abandonnée pour manque de preuves.

Correia Seabra, le chef d’état-major des forces armées, a déposé Kumba Yala au cours d’un coup d’état opéré sans effusion de sang le 14 septembre, pour éviter que cette ancienne colonie portugaise de 1,3 millions d’habitants, ne sombre dans un chaos politique et administratif.

Kumba Yala avait été élu par une forte majorité en début 2000, mais très vite, avait déçu la plupart de ses anciens partisans. Il a dissous le parlement en novembre 2002, après que les parlementaires aient voté une motion de non-confiance à son encontre, et a reporté 4 fois la tenue de nouvelles élections législatives. Kumba Yala était également lancé dans un processus sans fin de remaniement ministériel, et son gouvernement défaillant devait plusieurs mois d’arriérés de salaire aux soldats, aux fonctionnaires, aux enseignants et aux agents de santé.

Une commission adhoc, composée des leaders politiques et des officiers militaires, sous la présidence de Jose Camnate Na Bissign, Archevêque de l’Eglise Catholique de Bissau, a proposé que de nouvelles élections parlementaires se tiennent dans 6 mois et les élections présidentielles une année plus tard.

La commission a aussi recommandé que le gouvernement intérimaire soit comptable d’un Conseil National de Transition, un conseil de large ouverture comptant des représentants de la classe civile et militaire, qui fonctionnerait comme un corps législatif et consultatif jusqu’au élections parlementaires.

Sall a révélé à l’Agence de Presse Sénégalaise (APS) après l’entretien avec Correia Seabra dimanche, qu’il avait transmis le message du Président Sénégalais Abdoulaye Wade, suggérant que l’armée établisse un comité de surveillance pour s’assurer que le processus de la transition était réellement en bonne voie.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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