L'objectif principal de ce réseau, dirigé par des ONG locales, consiste à maximiser les actions entreprises en matière de promotion et de défense des droits de la population minoritaire: les pygmées. Les droits de ces derniers sont souvent violés, les pygmées étant considérés par certains comme des êtres inférieurs.
"Nous sommes les amis des pygmées. Avec les autres ONG qui s'intéressent à ce domaine, nous allons œuvrer pour que ce réseau serve vraiment la cause des pygmées," a affirmé Loamba Moke, le président de l'association pour les droits de l'Homme et l'univers carcéral (Adhuc).
Une douzaine de pygmées venus des départements de la Sangha, des Plateaux, de la Lékoumou et de la Likouala a ainsi été une nouvelle fois sensibilisée à la défense de leurs droits.
"Nous qui sommes tous ici avons bénéficié, il y a quelques mois, d'une petite formation. Là, nous venons de recevoir une formation supplémentaire et nous avons la conviction qu'au quotidien les choses vont changer. Dorénavant, je pourrais dire tout haut à ceux qui ont l'habitude de nous considérer comme des êtres inférieurs que tous les êtres humains sont égaux et que les droits humains sont immuables et valables pour tous," a déclaré Paul Assane, un pygmée qui enseigne à l'école primaire de Mbaloula, une petite localité à 5 km de Ouesso, le chef-lieu du département de la Sangha.
"Nous savons désormais que la discrimination à l'école est interdite et que l'instruction dans notre pays est obligatoire jusqu'à 18 ans. En outre, nous avons le devoir de sensibiliser nos parents, frères et sœurs à la nécessité de déclarer les naissances car c'est un acte qui donne au nouveau-né toute sa raison d'être, c'est lié au droit à la vie," a ajouté Assane.
Les participants ont recommandé, à l'issue du séminaire, l'organisation de sessions de formation aux droits de l'Homme pour des pygmées afin de permettre à ce peuple de revendiquer ses droits en toute circonstance.
Il a également été décidé l'organisation d'un recensement des populations autochtones dans les quatre départements d'où provenaient les participants. Le dernier recensement des pygmées remonte à 1984 alors que leur nombre a depuis considérablement augmenté.
Ce séminaire prolonge les campagnes de sensibilisation et d'éducation, récemment menées par l'Adhuc dans ces quatre départements. Cette rencontre s'inscrit, par ailleurs, dans le cadre d'un projet relatif aux droits des pygmées. Il est financé à hauteur de 16.800.000 FCFA (30.000 dollars US) par le gouvernement américain.
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