Le général de Brigade Laurent Nkunda, les colonels Elie Gichondo et Erick Ruhorimbere, nommés respectivement commandant et commandants adjoints des régions militaires, seront ainsi traduits devant la Haute Cour Militaire "pour indiscipline et refus d'ordre", a précisé Liwanga Mata.
Le lieutenant général Liwanga a, par ailleurs, insisté sur la discipline qui régnera désormais dans la nouvelle armée.
Le RCD-Goma n'a pas encore officiellement réagi. Le porte-parole de l'armée, le colonel Léon Kasonga, a pour sa part demandé aux autres membres de l'état-major de l'armée unifiée de ne pas "pactiser avec les trois officiers".
Le commandement de l'armée est constitué des officiers issus de l'ancienne armée gouvernementale, des anciens mouvements rebelles dont le RCD-Goma, le Mouvement de libération du Congo, le RCD-Kisangani/Mouvement de Libération, le RCD-National et la milice Mayi-Mayi.
"Nous ne savons ce qu'ils sont restés faire à Goma. Ils ne sont pas exclus de l'armée. Nous constatons logiquement qu'ils ont continué des activités de rébellion par rapport à l'ordre établi," a déclaré le colonel Kasonga.
Concernant les débats sur le nom à attribuer à l'armée, le lieutenant-général Liwanga a affirmé que "le débat est clos".
"L'armée s'appellera Forces Armées Congolaises", en précisant que "le débat que nos frères les civils font ne nous intéressent pas. L'armée est apolitique".
Un débat persistait, en effet, sur l'appellation de l'armée malgré l'installation de l'état-major. Les anciens rebelles, notamment ceux du RCD-Goma, s'opposaient au nom Forces Armées Congolaises, l'ancienne dénomination de l'armée sous les régimes de Kabila père et fils.
"Nous sommes des légalistes. Nous nous en tenons à l'appellation Forces Armées de la République Démocratique du Congo comme le prévoit la Constitution de la transition en attendant une appellation définitive," avait déclaré Lola Kisanga, porte-parole du RCD-Goma.
Laurent Nkunda avait été, par ailleurs, cité dans le massacre de Kisangani en 2002. La semaine dernière, Bora Uzima, un autre officier du RCD-Goma, avait vu sa candidature, au commandement de l'état-major, refusée par l’ancien gouvernement. Bora avait, en effet, été condamné à mort lors du procès de l'assassinat de Laurent-Désiré Kabila, l'ancien président de la RDC, abattu en janvier 2001 par un de ses gardes du corps. Il avait été arrêté à Kisangani pour avoir fomenté une mutinerie à la suite de son éviction. Il a été ensuite transféré à Goma avant d'être remis en liberté.
Antoanella-Iulia Motoc, la rapporteuse spéciale des Nations Unies pour les droits de l'Homme en RDC ainsi que les ONG des droits de l'Homme avaient dénoncé leur nomination et exigé leur remplacement.
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