Des diplomates proches des pourparlers inter-libériens de paix, qui se tiennent à Accra depuis le 4 juin, ont indiqué que les médiateurs ouest-africains espèrent qu'un accord de paix global serait signé samedi.
"Nous avons l'espoir de signer samedi à 10 heures'', a souligné une source.
Cependant, d'autres observateurs aux pourparlers de paix ont noté que des dates butoirs de signature de l'accord ont été fixées et dépassées à maintes reprises.
Selon les diplomates, le dernier projet de document proposait que M. Blah cède le pouvoir le 14 octobre à un gouvernement de transition qui dirigerait le Liberia pendant deux ans et organiserait la tenue de nouvelles élections.
Le président et le vice-président, ainsi que le président et le vice-président de l'Assemblée législative seraient tous des personnalités civiles n'ayant aucun lien avec les parties belligérantes, ont précisé les sources.
Toutefois, dix des quinze postes ministériels, de même que des postes importants à la direction des institutions étatiques seraient réservés à des représentants des parties belligérantes, ont-elles ajouté.
Les factions armées sont le gouvernement de M. Blah, qui contrôle désormais un peu plus que le centre de Monrovia, l'aéroport et quelques localités avoisinantes, ainsi que les deux groupes rebelles, contrôlant le reste du pays.
Le mouvement Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (LURD) contrôle le Nord et le Centre, et s'est battu durant les deux derniers mois pour capturer Monrovia, tandis que le Mouvement pour la démocratie au Liberia (MODEL) contrôle le Sud et l'Est.
M. Blah, qui a succédé à l'ex-président Charles Taylor, après la démission et le départ de celui-ci en exil lundi, a discuté la dernière mouture de l'accord de paix avec le président du LURD, Sekou Conneh, et le chef du MODEL, Thomas Nimely.
Les diplomates ont indiqué que le projet d'accord de paix prévoit que le président et le vice-président du gouvernement intérimaire seraient choisis par consensus dans les huit prochaines semaines par les parties belligérantes et par les dix-huit partis politiques non armés prenant part aux négociations de paix.
Les médiateurs de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont renoncé à l'idée d'organiser des élections pour ces postes clé, ont-ils poursuivi.
Les sources ont néanmoins affirmé que de nombreux participants à la conférence de paix regimbaient contre la proposition de la CEDEAO et du gouvernement de M. Blah de transférer dimanche d'Accra à la capitale libérienne, Monrovia, les négociations sur les menus détails de l'application de l'accord de paix. Le LURD et bien d'autres parties civiles se sont prononcées contre un retour à Monrovia si tôt.
Mardi, le gouvernement de M. Blah et le LURD ont procédé au retrait de leurs combattants du port et du centre de Monrovia, déléguant aux soldats nigérians et américains de maintien de la paix la responsabilité de la sécurité dans la ville éprouvée.
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