Cette déclaration fait suite à l'annonce des résultats du référendum
organisé lundi sur un projet de constitution, lequel a recueilli 93 pour cent de voix favorables.
Pour le président Kagame, cité par ARI, il est naturel que la population ait voté si massivement en faveur de cette constitution dans laquelle elle
retrouve ses propres vues.
La nouvelle constitution vise à empêcher une répétition du génocide de 1994, au cours duquel quelque 800 000 Tutsis et Hutus modérés politiquement sont morts, en empêchant que tout parti politique ne devienne dominant, et en interdisant l'incitation à la haine ethnique.
L'association de défense des droits de l'homme, basée à New York, Human
Rights Watch (HRW), a critiqué le projet de constitution, alléguant qu'elle inclut des pouvoirs importants pour réduire les droits civils et qu'elle favorise le parti du président Kagame, le Front patriotique rwandais (FPR), le parti national le plus puissant, car elle interdit toute campagne politique au niveau des communautés.
Selon ARI, deux candidats, Jean Nepomucere Nayinzira du Parti démocratique chrétien, et l'ancien premier ministre Augustin Twagiramungu, qui vit en exil, ont fait part de leur intention de briguer le mandat présidentiel.
Le parti de M. Twagiramungu, le Mouvement démocratique républicain (MDR), a été récemment interdit, accusé dans un rapport parlementaire de poursuivre une « idéologie qui entraîne la division ». HRW a accusé le FPR de chercher à étouffer l'opposition à l'approche des élections, une accusation réfutée
par les autorités rwandaises.
Le FPR a fait savoir qu'il annoncerait le nom de son candidat présidentiel le 14 juin à l'occasion du congrès du parti, a rapporté ARI.
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