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Les chefs des états-majors se réuniront avant l'ouverture de la frontière

Les chefs des états-majors des armées et de la sécurité de la Côte d'Ivoire et du Burkina Faso se réuniront les 28 et 29 mai dans la capitale burkinabè, Ouagadougou, pour discuter de l'ouverture de la frontière, officiellement fermée depuis huit mois à cause de la guerre civile ivoirienne, ont annoncé des responsables des deux pays dans un communiqué conjoint.

Depuis le début de la guerre civile, qui a éclaté le 19 septembre dernier, les forces rebelles contrôlent le nord de la Côte d'Ivoire, bloquant la route et la ligne ferroviaire menant au port d'Abidjan, par lequel transitait le commerce extérieur du Burkina Faso, un pays enclavé.

Les autorités ivoiriennes ont accusé le Burkina Faso d'épauler la rébellion, ce que le gouvernement de Ouagadougou a démenti. La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), entre autres, n'a cessé depuis lors de tenter de réconcilier les deux pays.

Le dégel des relations est passé à la vitesse supérieure depuis qu'un accord de paix a conduit les rebelles ivoiriens à se joindre au gouvernement de réconciliation nationale il y a un mois. La semaine passée, une délégation ministérielle burkinabè a effectué une visite à Abidjan et, une délégation ivoirienne dirigée par le ministre des Transports, Innocent Kobenan Anaky, s'est rendue à son tour à Ouagadougou lundi et mardi.

La réunion des chefs de la sécurité en vue de "définir les modalités de sécurisation et d'ouverture dans les meilleurs délais ", et d'accompagner " la volonté politique manifeste des deux gouvernements [burkinabè et ivoirien] pour la reprise des activités économiques et commerciales ", a été annoncée au terme de ses entretiens à Ouagadougou.

Le communiqué conjoint précise que les chefs des états-majors traiteront de l'ouverture, aussi tôt que possible, du chemin de fer reliant Abidjan à Ouagadougou.

SITARAIL, la compagnie française opérant la ligne de chemin de fer, a indiqué le 15 mai que les services ferroviaires entre le port d'Abidjan et le Burkina allaient reprendre à la fin mai. Un train d'inspection a d'ores et déjà effectué une mission de reconnaissance à travers le territoire tenu par les rebelles et jusqu'à la frontière burkinabè, et a vérifié que la ligne était en bon état. "Le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire ont des liens géographiques et historiques ", a déclaré M. Kobenan Anaky. "[Ils] ont le même destin et doivent être capables de commencer à travailler et à coopérer ensemble. "L'axe Abidjan/Ouagadougou représente l'épine dorsale de l'équilibre ouest-africain". Les deux côtés sont convenus que les forces de paix française et de la CEDEAO en Côte d'Ivoire aident à sécuriser la frontière pour le trafic ferroviaire et routier.

L'ouverture de la route commerciale vers le Burkina Faso devrait aussi aider les pays voisins enclavés, le Mali et le Niger, qui dépendent traditionnellement d'Abidjan pour la majeure partie de leur commerce extérieur.

Les trois pays sont impatients de débloquer les dizaines de milliers de tonnes de marchandises qui se sont accumulées dans le port durant les huit mois écoulés.

La Côte d'Ivoire hébergeait environ trois millions d'immigrés burkinabè, ainsi que leurs descendants, au moment de la tentative de Coup d'Etat. Beaucoup vivaient dans le pays depuis des décennies. A la suite des accusations proférées par le gouvernement ivoirien, stipulant que le Burkina Faso appuyait les rebelles, ainsi que les exactions à l'encontre de nombreux Burkinabè vivant en Côte d'Ivoire, quelque 275 000 ressortissants burkinabè ont fui pour retourner au Burkina Faso.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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