Le président John Kufuor, également président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), son homologue togolais Gnassingbé Eyadéma, et le président Olusegun Obasanjo du Nigeria, étaient également présents au conseil des ministres, selon les médias.
Depuis sa formation au début du mois de mars, le nouveau gouvernement de 41 membres, dirigé par le Premier ministre Seydou Diarra, les trois groupes rebelles : le Mouvement Patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI), le Mouvement pour la Justice et la paix (MJP) et le Mouvement Populaire du Grand-Ouest (MPIGO), ont refusé d'occuper leurs postes ministériels. Ils disposent de neuf portefeuilles dans la nouvelle administration, notamment les ministères de la Communication, de la Jeunesse et des Sports, et des Micro-Projets.
On a assisté à une intense activité diplomatique ces semaines écoulées pour tenter de les convaincre de venir à Yamoussoukro. Mardi, ils se sont réunis à Accra, au Ghana, avec MM. Diarra et Kufuor. Selon des informations, les rebelles auraient déclaré à Accra qu'ils prendront part au Conseil des ministres jeudi à Yamoussoukro, à 260 km au nord de la capitale économique, Abidjan.
Le Conseil des ministres a eu lieu avec, en toile de fond, des allégations soulignant que la compagnie britannique Northbridges Services Group avait recruté des mercenaires de Grande-Bretagne, d'Afrique du Sud et de France pour travailler en Côte d'Ivoire. Le Secrétaire du Foreign Office, Jack Straw, a mis en garde la compagnie contre un tel recrutement, déclarant que le Gouvernement britannique condamnait une telle pratique. Elle ferait également échouer le processus de paix ivoirien, a affirmé M. Straw. Northbridges Services Group a nié faire office de société de mercenariat, en soulignant qu'elle avait un contrat pour " fournir un appui humanitaire et une sécurité gouvernementale accrue ", a rapporté la BBC.
Ce n' est pas la première fois que le problème des " mercenaires " surgit en Côte d'Ivoire. Depuis le déclenchement de la crise le 19 septembre 2002, tant le gouvernement que les factions belligérantes auraient utilisé des combattants payés. L'an dernier, le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, avait demandé aux autorités d'expulser tous les mercenaires qu'elles avaient recrutés.
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