Voici la version corrigée:
Une organisation non gouvernementale (ONG) internationale a accusé le gouvernement du Liberia de déstabilisation de l'Afrique de l'Ouest en appuyant et armant les rebelles en Côte d'Ivoire et en Sierra Leone. Dans un rapport paru lundi, Global Witness a accusé le Gouvernement du président libérien Charles Taylor d'importer régulièrement des armes, en violation des sanctions des Nations Unies.
Intitulé 'The Usual Suspects: Liberia's Weapons and Mercenaries in Cote d'Ivoire and Sierra Leone' [Les suspects habituels : les armes et les mercenaires du Liberia en Côte d'Ivoire et en Sierra Leone], le rapport accuse le gouvernement du Liberia d'épauler deux groupes rebelles opérant dans l'ouest de la Côte d'Ivoire depuis la fin du mois de novembre 2002: le Mouvement populaire ivoirien du Grand Ouest (MPIGO) et le Mouvement pour la Justice et la Paix (MJP). Le Liberia, a-t-il ajouté, projette d'utiliser des mercenaires pour déstabiliser la Sierra Leone.
Global Witness a exhorté le Conseil de sécurité de l'ONU à renouveler les sanctions en vigueur contre le Liberia - couvrant la vente d'armes à Monrovia et le commerce de ses diamants - et de les élargir au bois libérien. L'industrie du bois, a-t-il précisé, continue d’être la principale source d'accès financier et logistique du gouvernement libérien aux marchés internationaux pour les armes et les mercenaires.
"Nous avons découvert des informations prouvant que le gouvernement libérien est encore activement impliqué dans le commerce illégal des armes, et qu'il est la force motrice derrière la formation, l'armement et le déploiement des groupes rebelles ivoiriens, MPIGO et MJP, le président libérien Charles Taylor tirant les ficelles depuis Monrovia", a déclaré Alice Blondel, membre de la campagne de Global Witness. "Les 'suspects habituels', y compris le président Charles Taylor et l'ex-commandant du RUF, Sam 'Maskita' Bockarie, qui ont été impliqués dans des insécurités régionales antérieures, sont maintenant impliqués dans la crise de la Côte d'Ivoire et planifient de saper la paix fragile en Sierra Leone ».
D'après le rapport, l'industrie libérienne du bois apporte au Gouvernement les moyens nécessaires pour maintenir son apport en forces de combat et armes illégales, a indiqué Global Witness, qu'il reçoit d'Europe de l'Est via la France, la Libye et le Nigeria.
Les rebelles du MPIGO et du MJP en Côte d'Ivoire, a remarqué l'ONG, sont essentiellement constitués de mercenaires libériens et sierra léonais. Et d'ajouter que les combattants du MPIGO et du MJP ont été organisés au Liberia avant leur déploiement en Côte d'Ivoire, et qu'ils sont commandés par de proches associés de M. Taylor.
Et en Sierra Leone, le gouvernement du Liberia applique actuellement une stratégie de déstabilisation destinée à perturber les opérations du Tribunal spécial, « par lequel le président Charles Taylor et d'autres figures de proue au Liberia s'attendent à être inculpés pour crimes de guerre durant la guerre civile en Sierra Leone », a souligné l'ONG.
Global Witness est une ONG qui s'emploie à exposer la corrélation entre l'exploitation des ressources naturelles et les atteintes aux droits de l'Homme. Elle opère dans des régions où le commerce nuisible à l'environnement finance un conflit ou des violations des droits de l'Homme.
[Le rapport est disponible sur le site : http://www.globalwitness.org/reports ]
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