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Une crise humanitaire est à craindre face à l'intensification des combats à Dungu

Une crise humanitaire menace la ville de Dungu, au nord-est de la République démocratique du Congo tandis que les factions rebelles combattent pour prendre contrôle de la région.

Depuis le début des hostilités il y a plusieurs jours, quelque 100 000 résidents de Dungu se seraient enfuis vers les forêts environnantes et les villes voisines, selon les propos d'un chef de file rebelle cité par Associated Press.

"L'insécurité, ainsi que la campagne de harcèlement et d'intimidation exercée par les factions armées, ont sévèrement restreint la liberté de mouvement des habitants, entraînant un blocus pratiquement total des principales voies d'acheminement vers la région," a confié à IRIN une source humanitaire. "Les résidents, dont les sources de revenus ont été détruites, sont désormais confrontés à des pénuries alimentaires. La communauté humanitaire est par conséquent très préoccupée par les effets secondaires de cette situation, en l'occurrence les problèmes nutritionnels des enfants et le manque de médicaments."

Les affrontements impliqueraient les forces du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, allié au Rassemblement congolais pour la démocratie-National (RCD-N) de Roger Lumbala, qui tentent de reconquérir le territoire qu'elles avaient dû céder au RCD-Kisangani-Mouvement de libération de Mbusa Nyamwisi. Les trois mouvements rebelles sont tous soutenus par l'Ouganda voisin.

Un analyste régional a indiqué à IRIN que Dungu servirait de tremplin stratégique pour reprendre le contrôle de la région de Watsa, riche en minerais, située à environ 150 km au sud-est.

L'Agence d'information catholique (Misna), basée en Italie, a rapporté jeudi que le MLC s'était emparé de la ville de Dungu, mais cette information n'a pas pu être confirmée par la Mission de l'ONU en RDC qui n'avait aucun observateur dans cette ville. La Misna a rapporté que les civils qui s'étaient réfugiés dans la forêt n'avaient pour le moment aucune intention de rentrer chez eux.

"Cette réticence," a poursuivi la Misna, s'explique par le fait que "les gens ne veulent pas être... brutalisés et humiliés pour avoir soi-disant soutenu ou collaboré avec les anciens occupants, les soldats de Nyamwisi, et [par le fait que] la situation est encore dangereuse et que les [troupes de Nyamwisi] vaincues peuvent revenir pour lancer une attaque surprise contre le MLC".

L'ONG médicale internationale, Médecins sans frontières (MSF) a annoncé jeudi qu'elle avait évacué les cinq membres de son personnel postés à Dungu vers la capitale ougandaise Kampala, suite aux attaques et menaces répétées de soldats armés, en dépit du fait que les parties belligérantes avaient promis que MSF pourrait continuer son travail de réhabilitation pour un hôpital local.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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