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Cessez-le-feu : peu de progrès à l'issue de la première semaine de pourparlers

Malgré le ton d'urgence adopté lors de la cérémonie d'ouverture des
pourparlers de cessez-le-feu, la première semaine de discussions entre les rebelles hutus et le gouvernement transitoire du Burundi s'est achevée jeudi sans réelle percée, ont indiqué des responsables présents à cette rencontre.

Les discussions entre le gouvernement et le Conseil national pour la défense
de la démocratie-Force pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD) de Pierre
Nkurunziza, le premier groupe attendu aux négotiations, ont été ajournées.
Malgré une meilleure compréhension entre les différents groupes et un «
environnement favorable pour faire avancer » les pourparlers, les
discussions sur la proposition de cessez-le-feu n'ont pas encore commencé, ont-ils ajouté.

Alors qu'un responsable de l'ambassade burundaise à Dar es Salaam affirme
« qu'aucun progrès » n'a été observé pendant la semaine, les facilitateurs
de l'Afrique du Sud se sont déclarés moins pessimistes sur ce qui reste à
faire. « Nous sommes certains que les questions en suspens seront bientôt
résolues, permettant alors de parvenir à un accord entre les deux parties, »
a déclaré Jacob Zuma, vice-président de l'Afrique du Sud et président des
négociations, à l'issue de la rencontre ce jeudi.

La semaine prochaine, M. Zuma doit effectuer la médiation de la prochaine
série de pourparlers entre le gouvernement transitoire et le CNDD-FDD dirigé par Jean-Bosco Ndayikengurukiye, lequel s'est dit « prêt et engagé à entamer
des négociations constructives ».

Parallèlement, on ne sait pas encore si les discussions avec la faction de
Nkurunziza pourront aboutir et dans l'affirmative, on ignore quand elles s'
achèveront. « Dès qu'ils nous diront de rentrer chez nous, nous rentrerons
mais s'il faut continuer de discuter, alors nous continuerons de discuter, »
a déclaré jeudi à la presse Salvator Ntacobamaza, représentant du CNDD-FDD
de Nkurunziza.

A la question de savoir si son mouvement souhaitait négocier directement avec l'armée, ou même avec le président Pierre Buyoya, comme il a été récemment suggéré, M. Ntacobamaza a indiqué : « S'il [Buyoya] est un
belligérant, pourquoi ne pas négocier avec lui ? Nous voulons traiter avec
les belligérants qui seront en mesure d'appliquer les conclusions qui
pourront ressortir de ces discussions. »

Cependant, les analystes estiment que la question de savoir avec qui les
rebelles doivent négocier est un « vieux problème » qui aurait dû être
résolu avant les pourparlers. « Nous savons depuis longtemps que les
rebelles souhaitent négocier avec l'armée. C'est fonder de faux espoirs que de réunir les parties à Dar es Salaam alors que ces questions n'ont toujours pas été résolues, » a commenté jeudi un observateur interrogé par IRIN.

« Il existe une solution, » selon les analystes. « Les deux délégations ont
une composante politique et militaire, donc une fois que ceci sera accepté,
et que des accords seront conclus sur leur constitution, on ne pourra rien
faire pour empêcher les éléments militaires de tenir leurs propres
pourparlers. »

Néanmoins, il ne reste plus que deux semaines de négociations, soit peu de
temps pour que les mouvements armés et le gouvernement parviennent à un
accord de cessez-le-feu d'ici la fin de leur rencontre qui se tiendra sous l
'égide du président tanzanien Benjamin Mkapa et M. Zuma dès le début de la
semaine prochaine.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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