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Les troupes loyalistes ont mis fin aux mutineries dans la capitale et dans une ville de l’Est

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BBC
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Le calme est revenu lundi dans la capitale du Niger, Niamey, à l’issue d’une tentative avortée de soldats de prendre le contrôle de trois garnisons. La muntinerie a pris fin deux jours après que les forces loyalistes aient recapturé Diffa, une ville située à l’est du pays.

La sécurité a été renforcée lundi à la radio et à la télévision nationales à Niamey. Une réunion extraordinaire du conseil des ministres avait été convoquée pour examiner la situation et le président Tandja Mamadou devait adresser un discours à la nation dans la soirée.

D’après des sources militaires, un groupe de commandos a tenté d’envahir un dépôt d’armes dans la nuit de dimanche à lundi, mais d’autres soldats ont informé leurs officiers supérieurs. Le ministère de la Défense a indiqué dans un communiqué que ‘le haut commandement militaire avait le contrôle de la situation à partir de 3 heures du matin ». Il a poursuivi que « la plupart des soldats impliqués dans cette action ont été mis aux arrêts. Toutefois, plusieurs d’entre eux ont pu s’enfuir (et) des patrouilles sont actuellement à leurs trousses ».

Le premier ministre Hama Amadou a déclaré que quelques soldats dans les trois garnisons ont essayé de se mutiner mais que leurs officiers avaient pris des mesures pour éviter de mauvaises surprises. « La situation est entièrement maîtrisée dans les trois compagnies », a-t-il précisé.

Tout au long de la nuit, des coups de feu ont été entendus autour des casernes, ce qui a provoqué une panique parmi les habitants des quartiers résidentiels proches. Un habitant de Gamkale, un quartier à proximité de l’une des casernes, a déclaré que sa famille et lui n’ont pu dormir toute la nuit de dimanche. « Nous étions très inquiets, nos maisons tremblaient », a-t-il commenté. « Ils utilisaient des armes lourdes… le bruit des canons a fait trembler notre maison ».

Le gouvernement a informé qu’une enquête a été ouverte au sujet de l’incident. Il a invité les habitants de Niamey à rester calme et à vaquer à leurs occupations. Les marchés et les banques ont ouvert lundi et les fonctionnaires publics sont retournés au travail.

Les troubles à Niamey ont fait suite à une mutinerie dans la région de Diffa, à environ 1500 km à l’est de la capitale, durant laquelle des soldats ont pris le contrôle des casernes et ont pris en otage plusieurs fonctionnaires civils et militaires. Les soldats ont commencé la mutinerie mercredi pour réclamer une augmentation de salaire, le paiement de leurs indemnités, une amélioration des conditions de vie dans les casernes et des prix réduits dans les cantines de l’armée.

Les troupes loyalistes dirigées par le chef-adjoint de l’état major, le colonel Mamadou Ousseni, ont repris le contrôle de la ville de Diffa samedi. Radio Anfani, une station privée, a rapporté que les forces loyalistes ont eu un mort et deux blessés, tandis que les mutins se sont retranchés dans des garnisons à N’guigmi et à Ngourti, à 130 km et 250 km à l’est de Diffa respectivement.

Dimanche, ils ont libéré deux de leurs six otages : le préfet de Diffa et le chef de N'Guigmi. C’est le résultat des efforts d’un comité de médiation mis sur pied par les habitants de N'Guigmi. Le préfet, qui a été accompagné chez lui par le comité de médiation, a reçu l’ordre des mutins de réitérer leurs doléances au gouvernement.

M. Hama a souligné "en ce qui concerne Diffa, il n’a jamais été dans notre intention d’envoyer des soldats bombarder une ville qui nous appartient », et qu’au cours des deux derniers jours, les mutins ont essayé de créer des conditions pour un règlement pacifique. « Nous tentons d’aller dans la même direction tout en maintenant la fermeté nécessaire pour nous assurer que de tels incidents ne se répètent pas », a-t-il ajouté.

M. Hama a déclaré dans une intervention samedi sur Ténéré TV, une station de télévision privée, qu’il était « inadmissible » dans une démocratie que des soldats prennent en otage des autorités civiles et militaires pour soutenir des doléances. Il a poursuivi que de ‘telles mauvaises habitudes’ au sein de l’armée sont les réminiscences d’un contexte qui avait conduit à une conférence nationale en 1991 qui a abouti à une démocratie pluraliste.

"L’expérience que nous avons vécu fait que certaines personnes croient que dans un système démocratique toutes les fantaisies et les excès sont possibles, alors qu’en fait il n’existe pas de système plus rigoureux que celui de la démocratie dans lequel chacun/e reste à sa place et assume ses responsabilités », a-t-il affirmé. « Ce qui arrive dans l’armée n’est pas l’expression d’un malaise, mais simplement l’expression de mauvaises habitudes que nous devons éradiquer dans ce pays ».



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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