"La Tanzanie n’abrite pas de rebelles sur son sol", a insisté M. Sarungi, cité par Burundi-info.com. "C'est une pure invention", dit-il.
Il a cependant indiqué qu'il était prêt à rencontrer son homologue burundais, Cyrille Ndayirukiye, qui a recommandé dimanche le déploiement d’observateurs internationaux. M. Ndayirukiye et d’autres responsables du gouvernement burundais ont régulièrement accusé les dirigeants tanzaniens de soutenir les deux groupes rebelles Hutu burundais qui tentent de renverser le gouvernement de transition mis en place le 1er novembre 2001. Ces accusations ont toujours été formellement démenties par les autorités tanzaniennes.
L’AFP a rapporté les propos de M. Sarungi révélant que la Tanzanie et le Burundi avaient déjà travaillé à un mécanisme pour vérifier tous les mouvements de groupes rebelles à la frontière, ajoutant que les responsables militaires des deux pays se rencontraient régulièrement pour assurer que la paix prévale dans ce secteur.
"Mais, [Burundais], dites-nous précisément où sont les rebelles le long de la frontière, et nous pourrons alors travailler ensemble pour résoudre ce problème", a ajouté M. Sarungi, cité par l’AFP.
Les relations entre la Tanzanie et le Burundi se sont considérablement tendues depuis que les rebelles – les Forces pour la défense de la démocratie et les Forces nationales de libération – ont intensifié leur campagne en vue de faire tomber le gouvernement. On estime à 250 000 environ le nombre des Burundais ayant perdu la vie depuis 1993, quand la guerre a éclaté entre l’armée, composée essentiellement de Tutsis, et les rebelles, forçant des centaines de milliers de Burundais à s’enfuir, dont quelque 400 000 ont cherché refuge en Tanzanie.
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