M. Yala, qui a déclaré qu'une amnistie pourrait promouvoir une réconciliation nationale, a demandé au parlement de passer une loi autorisant l'amnistie, a rapporté la PANA mardi. Il aurait indiqué que l'amnistie était « motivée par un désir d'apaiser les âmes ».
Intervenant mardi devant des représentants de la communauté internationale et des chefs de file des ethnies de Guinée à Bissau, la capitale, M. Yala a assuré que les comploteurs pouvaient désormais retourner chez eux sans crainte, ajoutant « ils sont aussi des fils de la Guinée-Bissau malgré l'erreur qu'ils ont commise », a rapporté l'agence de presse LUSA.
Les diplomates, notamment l'Envoyé du Secrétaire-Général de l'ONU, David Stephen, ont écouté une audiocassette sur laquelle était enregistrée la confession supposée d'un des chefs des conspirateurs qui voulaient renverser le gouvernement le 20 mai.
Le prétendu comploteur, Fode Conté, a admis dans l'enregistrement qu'il a été attristé par la mort du général Ansumane Mané, tué en novembre 2000 par les troupes gouvernementales. Comme Mané, aurait précisé M. Conté, il faisait partie des Mandingues démis de leurs fonctions dans l'armée avec d'autres de la tribu Beafada, a ajouté LUSA.
En avril, le Secrétaire-Général de l'ONU, Kofi Annan a indiqué au Conseil de sécurité que la Guinée-Bissau avait enregistré une légère amélioration de sa situation politique mais que des problèmes clé n'ont pas encore été résolus.
Le pays a était en proie à la guerre, à la tension politique et à plusieurs crises internes au cours des dernières années, notamment une tentative de putsch, en décembre 2001, contre M. Yala. La tension entre les militaires et le gouvernement de M. Yala a atteint son comble lorsque l'ex-chef de la junte, le général Ansumane Mané, a tenté de révoquer des promotions au sein de l'armée accordées par M. Yala en novembre 2000.
La « tentative de coup de force » de Mané, ainsi qualifiée par le gouvernement, a conduit à plusieurs journées d'hostilités entre ses partisans et les loyalistes au gouvernement. Mané a été tué le 30 novembre 2000 par les forces loyalistes.
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