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Des chefs de l'opposition condamnés à 20 ans de prison chacun

Soixante-huit chefs de l'opposition en Guinée Equatoriale ont été condamnés à des peines allant de six à 20 ans de prison pour complot supposé contre le président Teodoro Obiang Nguema, ont rapporté les agences de presse lundi.

Parmi eux, Felipe Ondo, chef de la Force républicaine démocratique et Severo Moto, du Parti du Progrès. L'un et l'autre ont été condamnés à 20 ans de prison. Placibo Mico Abogo, du Parti pour la convergence démocratique et sociale, ainsi que 15 autres accusés, ont été condamnés à 14 ans de prison, a rapporté Reuters.

Soixante-seize autres accusés ont été libérés durant le procès de dimanche, a ajouté Reuters. Ils faisaient partie de 140 opposants politiques détenus à l'issue d'une tentative présumée de coup d'état en 1997. A l'ouverture du procès le 23 mai à Malabo, la capitale, le parquet avait requis la sentence de mort.

L'Union européenne a exprimé son inquiétude lundi à Madrid, Espagne, « concernant les irrégularités de procédure durant le procès, les allégations de torture et de sévices corporels à l'égard des accusés, et la faiblesse des éléments de preuve qui contrastent avec la sévérité des sentences ».

Une autre ONG des droits de l'homme, la Fondation international Olof Palme, qui a observé le procès, a indiqué qu'il « visait à éliminer l'opposition avant les élections de février 2003 ».

Il y a une semaine, l'organisation de défense de la liberté de la presse, Reporters sans frontières (RSF), a exprimé son inquiétude devant le fait que la presse indépendante n'était pas autorisée à couvrir le procès d'une manière libre et en toute sécurité. RSF a adressé une lettre au président Nguema dans laquelle elle exprimait sa préoccupation face à la « dégradation constante » de la liberté de la presse en Guinée équatoriale.

Au début de l'année, ce pays ouest-africain a commencé une offensive d'envergure contre l'opposition, avec des accusations allant de « atteinte à la sécurité nationale » à « insulte à l'égard du chef de l'Etat». Un responsable de l'ONU avait déclaré en avril que des détentions massives d'opposants politiques avaient eu lieu depuis mars. Gustavo Gallon Giraldo, l'ex-représentant spécial de l'ONU pour la Guinée équatoriale a indiqué que la situation des droits de l'homme dans le pays « était sérieuse » et qu'elle exigeait une « surveillance étroite ».

Amnesty International avait averti dans un rapport publié à la mi-avril que la fin du mandat de M. Giraldo risquait d'aggraver la détérioration de la situation des droits de l'homme dans le pays.

La Commission de l'ONU des droits de l'homme avait néanmoins interrompu le mandat de M. Giraldo le 19 avril, et avait résolu d' « encourager le gouvernement de la Guinée équatoriale à mettre en oeuvre un plan d'action national pour les droits de l'homme ». Un représentant du gouvernement a déclaré devant la commission que « durant les dernières années, il n'y a pas eu de disparitions pour motifs politiques ou des arrestations, des détentions arbitraires, des enlèvements politiques, de la violence ethnique ou de la discrimination contre des groupes ethniques » .

La Guinée équatoriale, un pays producteur de pétrole de 500 000 habitants, est composé de deux îles principales, Bioko et Annobon, et d'une langue de terre appelée Rio Muni. Elle est bordée par le Cameroun, le Gabon et le Golfe de Guinée.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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