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Les hostilités et les irrégularités gâchent les élections

Les hostilités et les irrégularités ont gâché le premier tour des élections législatives de dimanche en République du Congo, a reconnu le gouvernement. "Dans l'ensemble, les choses ne se sont pas passées telles que voulues par le ministère de l'Intérieur", a reconnu lundi un porte-parole gouvernemental, ajoutant qu’"à Brazzaville, quelques irrégularités, pouvant compromettre les chances de validation de ce scrutin dans certaines circonscriptions, ont été observées."

Un nouveau scrutin devra avoir lieu dans quatre circonscriptions de Talangai, en banlieue nord de Brazzaville, où des électeurs mécontents, alléguant qu’il y avait fraude, ont saccagé des bureaux de vote et filé avec les boîtes de scrutin, dimanche, selon l’AFP. On reprendra aussi le vote dans la circonscription de Ouenzé, un autre district situé au nord de Brazzaville, où les gens n’ont pas pu voter parce que les logos de quelques candidats étaient absents des bulletins de vote.

Dans la ville portuaire de Pointe Noire et ailleurs, le vote a été retardé en raison de problèmes d’organisation, alors que des gens ne pouvaient trouver leurs noms sur les listes d’électeurs, ou bien parce qu’ils n’avaient pas de carte d’électeur, selon Reuters. Dans la région de Pool, au sud du pays, où le gouvernement combattait des milices antigouvernementales, le vote a été reporté à plus tard dans huit des 14 districts électoraux.

Cet état de chose a eu des répercussions sur le taux de participation à l’élection. Selon le gouvernement, toute proportion gardée, ce taux "n’a pas dépassé les 20%" des électeurs habilités à voter. Le porte-parole a néanmoins signalé que l’on comptait quelque 300 femmes parmi les 1200 candidats en lice pour les 137 sièges de l’Assemblée nationale.

Depuis 1998, la République du Congo était dotée d’un Conseil national de transition, composé de 75 membres non élus. Celui-ci avait été mis en place pour remplacer le parlement à deux chambres qui existait avant la guerre civile de 1997. Le Conseil sera de nouveau remplacé par un parlement à deux chambres à l’issue de la présente élection. Selon l’International Foundation for Election Systems, le nombre d’électeurs inscrits en République du Congo s’élevait à 1 600 000, sur une population totale estimée à trois millions. Les résultats électoraux doivent normalement être annoncés ce mardi. Le deuxième tour des élections législatives est prévu pour le 23 juin, et se déroulera en même temps que les élections locales et municipales.

Les hostilités ont éclaté au Congo à la fin mars lorsque plusieurs postes militaires dans la région de Pool ont été attaqués par les milices dites «Ninja», selon des sources gouvernementales. Des représentants des Ninjas ont pour leur part soutenu que les affrontements ont été provoqués quand ils ont découvert les projets du gouvernement de mettre sous arrestation leur chef, le Révérend Frédéric Bitsangou (aussi connu sous le nom de Ntoumi). Pas moins de 45 000 personnes ont été déplacées en raison de ces affrontements, selon l’ONU.

La campagne pour le premier tour des élections législatives a été lancée officiellement le 10 mai, lorsque le ministre congolais de l’Intérieur, Pierre Oba, a lancé un appel à la prédominance soutenue du "calme et de la bonne conduite" ayant caractérisé les récentes élections présidentielles, au cours desquelles Denis Sassou-Nguesso a remporté une écrasante victoire. Il s’agissait des premières élections présidentielles à se tenir en République du Congo depuis 1992.

La République du Congo, pays riche en pétrole et ancienne colonie française ayant gagné son indépendance en 1960, a comme voisin immédiat la République démocratique du Congo (RDC), qui la dépasse de beaucoup en superficie.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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