L’archevêque catholique Michael Francis a déclaré à IRIN depuis la capitale libérienne, Monrovia, qu’il a reçu des informations laissant entendre que le père Garry Jenkins serait ‘bientôt’ remis en liberté. Il a cependant indiqué qu’il ignorait la date exacte.
"Nous avons une information concrète que le père Jenkins est à Voinjama [nord du Liberia] et qu’il sera libéré ‘bientôt’. Certaines personnes sont entrain de coordonner sa remise en liberté et on nous a dit qu’elles tenteront de le faire sortir par la Guinée », a précisé M. Francis. « Nous avons aussi appris qu’il était en bon état de santé. Il est avec deux autres personnes dont l’une est son cathéchiste ».
D’après M. Francis, le lieu où se trouve les 60 personnes aveugles n’est pas clair bien que « nous ayons entendu à travers certaines informations de la presse qu’elles pourraient se trouver dans certains villages ».
Aucune rançon n’a été réclamée par les rebelles, a-t-il indiqué, ajoutant que personne ne connaissait les circonstances exactes de l’enlèvement de Jenkins et des autres personnes. « Il est possible qu’elles aient été prises dans une fusillade vendredi. L’attaque s’était produite dans cette zone », a signalé Francis. « D’habitude, il quittait Monrovia les mercredis pour se rendre dans sa paroisse, St Dominique, pour s’occuper des déplacés handicapés et malvoyants dont il a la charge. Il retournait ensuite à Monrovia dimanche. Cette semaine particulière, il a voyagé à la paroisse jeudi et, vendredi, il y a eu une attaque et il n’a pas été vu depuis ».
Un porte-parole des rebelles du mouvement Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (LURD), Charles Bennie, a confirmé à IRIN lundi que le père Jenkins avait été enlevé et est encore entre leurs mains à Voinjama. "Mais des sources sur place m’ont dit qu’il sera libéré bientôt car nos hommes essaient de voir si la remise en liberté peut être effectuée de la meilleure façon possible », a déclaré M. Bennie.
D’après lui, la remise en liberté a pris tout ce temps car Voinjama est éloignée, inaccessible et « nous n’avons pas de voitures pour voyager à cet endroit ».
M. Bennie a ajouté: "Père Jenkins, les deux Libériens qui l’accompagnent et tous nos hommes y sont tous allés à pied. Ils n’ont pas été enlevés, je dois dire. Il y avait des combats acharnés autour de la paroisse et nos hommes ont en fait juste décidé de les éloigner pour leur propre sécurité et nous avons fait de notre mieux pour les sauver ».
"Ils ont été bien traités. Ils mangeaient ce que nos hommes mangeaient même s’il n’y avait ni eau ni électricité à Voinjama", a-t-il ajouté.
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