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Levée du couvre-feu près d'une année après le putsch raté

Country Map - Central African Republic (CAR) IRIN
The human toll of the failed coup attempt remained difficult to ascertain on Friday.
Imposé il y a bientôt un an, à l'occasion d'un putsch raté qui a secoué Bangui, capitale de la République centrafricaine (RCA), le couvre-feu en vigueur dans tout le pays a finalement été levé jeudi.

Instauré le 28 mai 2001, lorsque des soldats fidèles à l'ancien président
André Kolingba ont lancé une offensive contre les forces loyales au
président actuel, Ange-Félix Patassé, le couvre-feu a d'abord été imposé
entre 21h et 6h du matin, pour ensuite n'être maintenu en vigueur que de
minuit à 5h, depuis le 31 décembre 2001. Durant ces heures, chacun devait
en principe rester chez soi. Seules les patrouilles militaires avaient le
droit de circuler. En cas d'urgence, les véhicules des particuliers n'
étaient autorisés à circuler qu'avec leurs feux de détresse. Les personnels
des quarts de nuit, notamment les gardes de sécurité et les médecins,
étaient tenus de ne pas se déplacer en dehors de leurs périmètres de
travail.

Des sources humanitaires à Bangui attribuent en partie la prise d'une telle
décision maintenant au fait que des forces rebelles ayant franchi le fleuve
Ubangi vers Zongo, en République démocratique du Congo (RDC), aient été
déplacées à quelque 100 kilomètres de la frontière et graduellement
désarmées. Ces forces représentaient encore, jusqu'à récemment, une menace
militaire, étant donné qu'elles étaient basées sur la berge opposée de ce fleuve frontalier.

Selon une déclaration émise par la présidence, « cette levée (du couvre-feu)signifie le retour à la normale de la situation en Centrafrique », ajoutant
qu'en prenant cette décision, le chef de l'État «compte sur le civisme et le
sens de responsabilité de tous les fils de Centrafrique ».

« En revanche », poursuit la déclaration, « (le président) met sévèrement en garde tous ceux qui, refusant obstinément que notre pays et le peuple centrafricain vivent dans la concorde nationale et la paix, tenteront encore
de profiter de ce retour à la normale pour continuer d'ourdir leurs funestes
complots afin de remettre en cause nos institutions démocratiquement
constituées. Ils seront considérés comme des terroristes et tomberont sous
le coup de la justice. »

Une autre source basée à Bangui a informé IRIN qu'en dépit de la levée du
couvre-feu, un niveau élevé d'insécurité perdure toujours dans la capitale et ses environs, prenant souvent la forme d'agressions et de vols à main
armée sur les autoroutes.

Bangui a été à nouveau le cadre d'hostilités en novembre 2001, lorsque les forces gouvernementales centrafricaines ont tenté de mettre en état d' arrestation un ancien commandant de l'armée, le général François Bozize, en
agissant au nom d'une commission judiciaire d'enquête sur la tentative de putsch du 28 mai 2001. M. Bozize a refusé de se soumettre au mandat d'
arrestation, estimant qu'on ne lui fournissait pas suffisamment d'assurances concernant sa sécurité. M. Bozize avait été révoqué de son poste de chef d'état-major de l'armée le 26 octobre 2001, à la suite d'accusations selon lesquelles il aurait trempé dans la tentative de coup d'État. Il a nié une
telle implication à l'époque, invoquant qu'il avait soutenu M. Patassé lors
des mutineries de l'armée de 1996 et 1997. Des soldats proches de M. Bozize
ont alors pris sa défense et, durant cinq jours, des escarmouches se sont
produites dans la région nord de la capitale, jusqu'à ce que M. Bozize et
les soldats qui l'appuyaient aient été délogés. Ils se sont alors enfuis
vers le nord, jusqu'à la localité de Sarth, dans le sud du Tchad.

Les autorités centrafricaines ont accusé le Tchad d'avoir apporté son
soutien à M. Bozize et à ses supporters, qui se sont affrontés à plusieurs
reprises avec l'armée centrafricaine le long de la frontière commune entre
les deux pays. Le Tchad a par la suite accordé l'asile politique à M.
Bozize, par "souci humanitaire", a déclaré à IRIN en janvier un responsable
du ministère tchadien de la Communication.

Durant la même période, des rebelles tchadiens ont effectué des raids au sud
du Tchad, à partir de bases situées en Centrafrique. Le Tchad a déployé des
troupes pour « entraver l'infiltration de troupes centrafricaines au
Tchad », a déclaré à l'époque un responsable tchadien, en reconnaissant
toutefois qu'il n'y avait eu aucun affrontement direct entre les armées des deux pays.

M. Patassé et le président tchadien, Idriss Deby, se sont rencontrés à
N'djamena le 10 avril 2002, pour discuter des tensions persistantes entre les deux pays. À la suite d'une rencontre de deux heures qualifiée de «
réussie », les deux leaders ont annoncé la réouverture immédiate de leur frontière commune, et déclaré que les problèmes en suspens seront abordés
par une commission bilatérale composée d'experts et de parlementaires.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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