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Un groupe musulman adopte la chari'a dans un Etat du sud

Un groupe musulman dans l'Etat d'Oyo, dans le sud du Nigéria, a informé qu'il adoptait le code de la chari'a après que le gouvernement de l'Etat a ignoré sa requête d'appliquer ce système juridique.

Ishaq Sanni, qui dirige le Conseil national des jeunes musulmans [National Council of Muslim Youths], a déclaré à des journalistes mercredi à Ibadan, la capitale d'Oyo, qu'il était le président du comité qui lance le code religieux. Il a informé que le code de la chari'a adopté par son groupe sera limité au droit civil et aux questions concernant le mariage, le divorce, la succession et l'héritage, le contrat et les litiges fonciers.

"Le gouvernement de l'Etat a continué à nous dénier nos droits de pratiquer notre religion, et la nécessité d'obéir aux lois d'Allah a dicté cette décision », a expliqué M. Sanni. Il a néanmoins admis qu'en l'absence de la reconnaissance du code juridique par le gouvernement de l'Etat, celui-ci manquera de force exécutoire.

La décision du groupe musulman fait suite à l'adoption du code musulman par plusieurs Etats. La chari'a prescrit, entre autres, l'amputation pour vol, la lapidation à mort pour adultère, et la flagellation pour la consommation de boissons alcoolisées. Au fil des deux années écoulées, une douzaine d'Etats du nord ont étendu l'application de la chari'a des affaires civiles aux affaires pénales pendant cette période.

Ceci a exacerbé la tension entre les deux principaux groupes religieux dans le pays le plus peuplé d'Afrique, et a abouti à de fréquentes flambées de violence religieuse et ethnique qui ont fait des milliers de morts. L'Etat d'Oyo, à l'instar de la plupart des Etats du sud-ouest, peuplés par l'ethnie Yorouba, ont une forte population de chrétiens et de musulmans qui ont historiquement coexisté d'une manière pacifique. Le gouverneur de l'Etat, Lam Adeshina, est un musulman.

M. Sanni a indiqué que les musulmans pourraient volontairement soumettre des cas à un groupe de théologiens musulmans qui jugeraient, et il faudra se plier à leurs décisions. Les personnes qui refusent de se plier aux verdicts seront passibles de peines, notamment d'ostracisme et « d'autres sanctions extrajudiciaires » qui seront déterminées par le conseil des Imams de l'Etat, a-t-il annoncé.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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