L'état d'urgence a été décrété après que le gouvernement du Liberia ait proclamé que des combattants armés des Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (LURD) approchaient de la capitale, Monrovia, avec l'intention de renverser M. Taylor.
"Les restrictions du gouvernement à la liberté d'expression et le harcèlement, le mauvais traitement et les arrestations arbitraires des détracteurs du gouvernement, des journalistes et des militants des droits de l'homme, ont substantiellement augmenté sous l'état d'urgence. Une confusion générale règne au sujet de la situation actuelle et de la nature exacte de la menace perçue face au LURD en raison du fait qu'il existe peu de sources d'information indépendantes et impartiales », a souligné AI.
Le rapport, qui met l'accent sur « l'absence accrue de protection des civils depuis le 8 février 2002 », exhorte la communauté internationale à prendre des mesures concrètes en vue de protéger les civils, et a appelé le Bureau de l'ONU d'appui à la construction de la paix au Liberia à faire de la protection des droits des l'homme une priorité.
"Les attaques fréquentes dans des marchés bondés et dans des camps pour les personnes déplacées à l'intérieur ont affecté des centaines de garçons et de jeunes hommes, dont beaucoup sont d'origine ethnique Krahn et Mandingue, qui ont été soumis à des arrestations arbitraires, à la détention sans chef d'accusation ou procès, à la torture et à un traitement cruel, inhumain et dégradant aux mains des forces de sécurité, qui prétend rechercher des « dissidents ». La torture, y compris le viol des femmes et des filles, continue d'être signalée par toutes les parties au conflit », indique le rapport d'AI.
"Toute suppression des dispositions relatives aux droits de l'homme de la Constitution libérienne sous le coup de l'état d'urgence constituerait une violation des obligations du Liberia dans le cadre du droit international sur les droits de l'homme », a souligné l'organisation de défense des droits de l'homme.
AI, qui a décrit avec précision des cas individuels d'abus, a également invité la communauté internationale à faire pression sur le gouvernement guinéen pour influencer le LURD et d'autres groupes politiques armés afin qu'ils empêchent des atteintes aux droits de l'homme par ces groupes.
[Le rapport complet est disponible sur http://www.amnesty.org/]
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