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Aucun engagement nouveau au sommet de la paix à Lusaka

Le sommet qui s'est tenu à Lusaka en Zambie ce mercredi, dans le cadre du
processus de paix en République démocratique du Congo (RDC), n'a débouché sur aucun nouvel engagement de la part des dirigeants régionaux présents lors de cette rencontre.

Les présidents respectifs de la RDC, du Rwanda, du Zimbabwe, de la Namibie
et de l'Afrique du Sud ont participé à ce sommet. L'Ouganda et l'Angola
étaient représentés au niveau ministériel. Les chefs des mouvements rebelles en RDC, pour leur part, n'ont pas assisté à cette réunion.

Un communiqué publié à l'issue de cette rencontre à huis clos qui a duré
quatre heures a réaffirmé les engagements existants des diverses parties à l'égard du cessez-le-feu de Lusaka, soulignant « la nécessité d'accélérer le retrait des troupes étrangères », mais sans faire mention d'un calendrier d'exécution à cet égard.

Le communiqué appelle au déploiement d'un contingent supplémentaire de
casques bleus avant le retrait final des forces étrangères. Le texte fait
état des progrès accomplis dans le cadre du dialogue intercongolais à Sun
City, et invite les participants à parvenir à un accord politique le plus
rapidement possible afin de pouvoir restaurer l'unité du pays.

Quant à l'échec du sommet pour encourager de nouvelles initiatives, Olivier Kamitatu, le secrétaire général du groupe rebelle, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), a indiqué que son mouvement avait espéré une décision sur le retrait des troupes étrangères et une déclaration sur la nécessité de désarmer les « forces négatives ».

Des rumeurs avaient circulé à Sun City selon lesquelles Ketumile Masire, le
facilitateur du dialogue, profiterait de ce sommet pour inciter les chefs d'
Etat à s'entendre sur une formule de partage du pouvoir en RDC. La
proposition suivante aurait été suggérée : le président Joseph Kabila serait maintenu dans ses fonctions, le chef du MLC, Jean-Pierre Bemba deviendrait premier ministre et le secrétaire-général du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), Azarias Ruberwa, serait nommé président de l'Assemblée, a confié une source à IRIN.

Un porte-parole du RCD à Sun City, Thomas Nzira Timana, a indiqué qu'une
telle proposition ne rencontrerait pas l'agrément du RCD.

Parallèlement, la poursuite du dialogue est actuellement freinée par des désaccords au sein de deux des cinq comités en place où sont débattus le système politique et la défense nationale. « Les pourparlers sont bloqués dans ces comités, » a confirmé mardi un porte-parole du RCD, Kin Kiey
Mulumba.

Les membres du comité politique se sont entendus sur la nécessité de
préserver la souveraineté et l'unité de la RDC, mais ne sont pas parvenus à
se mettre d'accord sur les différents points d'une constitution transitoire,
notamment celui de la nomination d'un nouveau président lors du dialogue,
a-t-il précisé. Les groupes rebelles demandent qu'un nouveau président soit
nommé pour diriger la transition, une proposition exclue par le
gouvernement.

Un sous-comité chargé du système politique et juridique a été créé ce mardi pour tenter de trouver un compromis entre les positions du gouvernement et les autres parties. Néanmoins, les membres du sous-comité ont passé la plus grande partie de la journée à se quereller sur le choix du rapporteur, et ont fini par nommer cinq personnes et un président, en tant que co-rapporteurs, a appris IRIN d'une source présente au dialogue.

Le comité de défense est également resté partagé mardi sur la question de
savoir qui devrait choisir le haut commandement d'une nouvelle armée
nationale. Le comité ne s'est pas réuni mercredi.

Entre-temps, un communiqué publié jeudi par la Mission des observateurs de l 'ONU en RDC (MONUC) a annoncé qu'à partir de mardi, il ne resterait aucune présence militaire dans la ville de Moliro, dans la province de Katanga, au sud-est de la RDC. La MONUC a ajouté qu'elle surveillait étroitement les mouvements dans la localité de Moliro et y dépêchait une équipe d'observateurs tous les deux jours.

Cette décision a été prise face aux informations reçues les 29 et 30 mars
faisant état de la présence des troupes du gouvernement dans la ville de Moliro, malgré la requête du Conseil de sécurité de l'ONU, formulée le 19 mars, selon laquelle toutes les troupes devaient se retirer « immédiatement et sans conditions ».



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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