M. Gbagbo a demandé au ministère mardi de « prendre des mesures urgentes » pour débuter l’enquête sur les morts et les tueries qui se sont produites d’octobre 2000 à janvier 2001, notamment sur le massacre de Yopougon, a rapporté jeudi le journal pro-gouvernemental Fraternité-Matin. Il a aussi donné des instructions au ministère pour qu’il accélère le procès des comploteurs présumés du putsch de janvier 2001, a ajouté le quotidien.
Une flambée de violence a éclaté en octobre 2000 lorsque le chef de la junte militaire, le général Robert Gueï, s’était auto-proclamé président à l’issue des élections. M. Gbagbo, qui était à l’époque dans l’opposition, avait appelé ses sympathisants à protester, et la violence a éclaté. M. Gueï a pris la fuite et de nouvelles violences ont suivi entre les partisans de M. Gbagbo et ceux du leader de l’opposition, Alassane Ouattara, qui exigeaient de nouvelles élections.
Un charnier a été découvert le 27 octobre dans le faubourg de Yopougon, dans le nord d’Abidjan, contenant 57 corps de personnes qui auraient été tuées par des gendarmes. La violence politique a éclaté une nouvelle fois en décembre 2000 après que la Cour constitutionnelle a interdit à M. Ouattara, qui avait été exclu des élections présidentielles, de participer aux législatives. Des accrochages se sont produits entre les forces de l’ordre et les civils à Abidjan et dans d’autres villes, faisant des douzaines de morts des deux côtés.
Le 8 janvier 2001, des hommes armés ont attaqué la station de la télévision nationale, la résidence de M. Gbagbo et la plus grande caserne de la gendarmerie du pays. Le gouvernement a annoncé ultérieurement qu’il avait déjoué un coup d’état pour lequel 31 personnes seront jugées le 13 mai.
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