La commission, baptisée Comité Paritaire de Suivi, comprend une coalition des cinq grands partis opposants et d'un autre parti appuyant le Rassemblement du Peuple Togolais, au pouvoir. La commission s'est réunie à Lomé, la capitale, avec un ordre du jour contenant un seul point: relancer le dialogue politique en organisant des élections législatives, trop longtemps reportées.
Ces élections, qui devaient initialement avoir lieu en octobre 2001, ont été retardées en raison d'un désaccord entre les blocs des partis au sein de la commission. Les deux côtés constituent la commission électorale nationale qui n'a pas été en mesure d'organiser les élections à cause de l'emprisonnement du chef du Comité d'Action pour le Renouveau (d'opposition), Yaovi Agboyibo.
L'opposition a refusé de siéger à la commission électorale jusqu'à la remise en liberté de M. Agboyibo. Il a été relaxé le 14 mars, après sept mois de détention pour diffamation contre le premier ministre Agbeyome Kodjo. Bien que l'inculpation a été annulée en janvier, il est demeuré en prison pour répondre d'une autre accusation d'instigation d'une agression contre un adversaire politique en 1997. En dépit du fait que le président Gnassingbé Eyadema se soit engagé à ne pas interférer dans les affaires judiciaires, il a néanmoins ordonné la remise en liberté de M. Agboyibo.
Le nouveau scrutin législatif doit remplacer celui de 1999, boycotté par l'opposition qui proclame que les élections présidentielles, une année auparavant, étaient truquées. La fissure politique persistante a conduit à l'adoption de l'Accord-cadre de Lomé par lequel a été créée la commission avec pour mandat le suivi de la commission en vue de résoudre la crise et d'organiser de nouvelles élections législatives.
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions