"Je suis totalement innocent de toutes les accusations », aurait clamé l'ex-chef du Front révolutionnaire uni (RUF), cité par les organes de presse.
C'est la troisième fois que M. Sankoh, ainsi que des douzaines d'autres ex-rebelles, comparaissent devant le tribunal depuis qu'il a été inculpé d'homicide et de délits associés le 4 mars. Les accusations sont en rapport avec un incident, le 8 mai 2000, au cours duquel une manifestation pacifique devant la résidence de M. Sankoh à Freetown avait tourné à la violence et fait au moins 20 morts. Il a été arrêté peu après l'incident et est détenu depuis dans un endroit secret.
Le ministre de la Justice et Procureur de la République, Solomon Berewa, a sollicité le dernier report en partie parce qu'aucun avocat en Sierra Leone n'a accepté de défendre les rebelles, a rapporté AP en le citant. M. Berewa a ajouté que l'avocat nigérian de M. Sankoh, Edo Akanya, a été temporairement inscrit au Barreau sierra léonais.
Le RUF est largement accusé d'avoir commis de nombreuses atrocités, notamment des amputations forcées des membres, des meurtres et des viols durant les dix années de guerre contre les gouvernements successifs. Un tribunal international séparé sur les crimes de guerre, qui est sur le point d'être mis sur pied par l'ONU et par le gouvernement sierra léonais à Freetown, est chargé d'amener devant la justice les personnes les plus responsables des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité perpétrés pendant la guerre.
La guerre a été déclarée formellement finie au début de janvier 2002 par le président Ahmad Tejan Kabbah.
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