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Le gouvernement et les rebelles d'accord sur le retrait des troupes

Le groupe rebelle épaulé par le Rwanda, Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), et le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), ont accepté de retirer leurs troupes des localités disputées dans l'est du pays, apprend-on auprès de l'ONU vendredi.

Le RCD a accepté de se retirer dans les cinq prochains jours de Moliro, qu'il a saisie en fin de semaine dernière, et de Pweto, également située dans la province de Katanga, au sud-est, dans les dix jours à venir, selon un porte-parole de l'ONU. Les forces armées congolaises ont accepté de se retirer de Yayama et de Kakaya (également dans le Katanga) dans les dix prochains jours, a ajouté l'ONU.

La mission d'observation de l'ONU en RDC (connue par son sigle français 'MONUC') doit contrôler le retrait, et faire rapport au président du comité politique - représentant les six signataires de l'Accord de paix de Lusaka - dans les 15 jours après l'application de l'accord, a ajouté l'ONU. L'accord a été conclu par le comité politique durant une réunion de deux jours à Lusaka, en Zambie.

Ceci fait suite à une résolution adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU le 19 mars, exigeant le retrait immédiat des troupes du RCD de la poche de Moliro et de Pweto, et qui a rappelé que la ville de Kisangani, dans le nord-est, doit également être démilitarisée, conformément aux résolutions antérieures.

Le gouvernement de la RDC avait suspendu sa participation au DIC le jeudi 14 mars, en signe de protestation contre l'offensive du RCD contre Moliro, qu'il a saisie deux jours auparavant. Le gouvernement a proclamé que les troupes rwandaises y avaient aussi participé, une accusation que le Rwanda a nié avec véhémence.

D'un autre côté, une proposition tendant à former un comité ad hoc pour traiter les questions clé au dialogue intercongolais n'a pas réussi à recueillir l'approbation générale, ont annoncé jeudi les organisateurs du dialogue.

"Plusieurs délégués étaient défavorables à l'idée", a indiqué dans une déclaration publique le professeur Hacen Lebatt, le facilitateur adjoint au dialogue.

La proposition, introduite par la délégation gouvernementale, suggérait l'établissement d'un comité ad hoc afin de traiter les questions contentieuses du "nouvel ordre politique" et de la "nouvelle armée nationale", a précisé à IRIN Laurent Otete, un représentant des partis d'opposition en exil.

Les deux questions qui n'ont pas connu des avancées dans les comités du dialogue sur la politique et la défense concernent essentiellement le statut du président Joseph Kabila et de son gouvernement, et l'étendue du partage du pouvoir que les diverses parties sont prêtes à envisager, d'après des sources proches des négociations à Sun City.

"Nous sommes encore bloqués sur ces deux questions", a confié à IRIN le secrétaire général du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) rebelle, Olivier Kamitatu.

Le ministre de la Sécurité Nationale, Mwenze Kongolo, avait antérieurement déclaré dans une conférence de presse qu'il pensait que les questions pourraient être résolues si les participants au dialogue disposaient de plus de temps pour parler - une indication que le gouvernement espère que le comité ad hoc continuera après la clôture officielle du dialogue le 12 avril.

L'équipe de facilitation a annoncé que la proposition n'a pas été approuvée au terme de quatre heures de réunion des délégués. Le sentiment général est que les négociations au sein des différents comités ne sont pas encore dans l'impasse, et que la proposition pourrait être à nouveau considérée si et quand ils arriveront à cette étape, a-t-il ajouté



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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