1. Accueil
  2. Southern Africa
  3. Mozambique

L'OUA va aider à l'éradication de la maladie du sommeil

Le fléau de la mouche tsé-tsé, qui tue 35 000 Africains par an en propageant la maladie du sommeil, pourrait être éradiqué en l'espace d'une décennie, a affirmé ce mardi l'Organisation de l'unité africaine (OUA).

Le secrétaire général adjoint de l'OUA, l'ambassadeur Lawrence Agubuzu, a assuré que l'Organisation sera au premier rang de la lutte contre la maladie du sommeil ou trypanosomiase. Les médecins estiment que 100 personnes par jour meurent de cette maladie.

"Notre tâche est de jeter des bases solides », a affirmé M. Agubuzu à l'occasion du lancement de la campagne de l'OUA contre la maladie. « Nous ne disons pas qu'elle sera vaincue aujourd'hui ou demain… Mais nous escomptons que si toutes les mains se mettent à l'oeuvre et si la lutte est consistante et continue, alors peut être que dans sept ans nous verrons la lumière au bout du tunnel ».

M. Agubuzu a ajouté que la bataille visant à libérer le continent de la mouche tsé tsé jouit de l'appui de chaque pays africain. Près de 60 millions de personnes sont à risque dans 36 pays subsahariens. Le nombre de personnes affectées par la maladie atteint maintenant des niveaux records, et dépasse la grave épidémie qui a frappé le continent dans les années 1930.

"A présent, nous allons nous souder comme une seule famille, en sachant que cette mouche ne connaît pas de frontière », a-t-il souligné, ajoutant que la campagne bénéficie de l'appui financier de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), basée en Europe.

La mouche tsé tsé propage un parasite qui affecte le sang des humains et des animaux et cause la trypanosomiase. Elle prévaut dans les pays tropicaux et semble affecter une aire de 10 millions de kilomètres carrés en Afrique. La maladie peut être réduite en exposant les mouches tsé tsé ayant grandi dans un laboratoire à des rayons gamma, ce qui les rend stériles. Les mouches sont alors lâchées dans la nature. Les experts pensent que 50 000 mouches tsé tsé stériles lâchées chaque semaine pourraient éradiquer la maladie dans une superficie allant jusqu'à 10 000 kilomètres carrés.

"Les femelles qui s'accouplent dans la nature avec des mâles stériles ne produisent pas une progéniture viable », a expliqué le docteur John Kabayo, qui dirige la campagne, intitulée 'Campagne panafricaine d'éradication de la mouche tsé tsé et de la trypanosomiase (PATTEC-anglais)' . « Ainsi, si on continue à lâcher des mouches mâles dans la nature, on arrivera à l'étape où beaucoup de mouches se seront accouplées avec des mouches stériles".

"A partir de là, on pourra s'en débarrasser une fois pour toutes », a poursuivi M. Kabayo. "L'impact sur les personnes est grave. Nous perdons près d'une centaine de personnes par jour. Du côté des animaux, nous perdons environ trois millions de têtes de bétail par an ». La mouche tsé tsé est un obstacle majeur pour le développement durable de l'Afrique. En Afrique subsaharienne, les habitants consomment moins du tiers des calories et la moitié des protéines d'animaux infectés.

Les pays les plus affectés sont l'Angola, le Cameroun, le Soudan, l'Ouganda et la République centrafricaine. A Zanzibar, un projet pilote a été lancé et a éliminé l'unique espèce de tsé tsé infestant l'île.

M. Agubuzu a noté que bien que l'Afrique soit confrontée à des maladies plus dévastatrices comme le VIH/Sida, il était important de lutter contre les maladies. « Ce sont des problèmes concurrents, mais ce que nous faisons est d'établir des mécanismes pour traiter à la fois chacun des problèmes et tous les problèmes », a-t-il conclu.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join