AI, qui s'est alarmée devant ce phénomène, a indiqué qu'une visite récente de chercheurs dans ce pays de l'Afrique de l'Ouest a révélé que « ceux responsables de ces abus incluent les Forces armées du Liberia, l'Unité anti-terroriste et la police nationale, ainsi que les groupes armés de l'opposition basés chez son voisin, la Guinée.
L'opposition armée de la Sierra Leone, le Front révolutionnaire uni (RUF), qui se bat contre les forces de sécurité libériennes, s'est aussi rendue responsable d'atteintes aux droits de l'homme contre des civils libériens ».
"La communauté internationale doit prendre des mesures urgentes et concrètes pour protéger les populations vulnérables de nouvelles atteintes aux droits de l'homme. Le conflit armé, qui s'est étendu il y a une semaine au comté de Gbopulu, a éclaté en 1999. Amnesty International a recueilli des informations sur des abus continus des droits de l'homme, notamment la torture pendant la détention au secret, le viol des femmes et des filles, le recrutement militaire forcé des hommes et des garçons, et le meurtre, depuis le milieu de l'an 2000 », précise le communiqué.
Au cours des dernières semaines, a-t-elle ajouté, le ciblage des civil s est devenu de plus en plus arbitraire, et toutes les ethnies sont en danger. Auparavant, les membres de l'ethnique mandingo étaient le premier groupe cible et les premières victimes des abus des droits de l'homme. Des sources gouvernementales, a-t-elle poursuivi, ont fait état depuis décembre 2001 de massacres d'envergure et d'autres attaques contre les civils dans le comté de Gbopulu par des "dissidents".
AI a exhorté les agences humanitaires travaillant dans les camps pour déplacés, notamment les agences de l'ONU, et la Commission libérienne de reconstruction, réconciliation et réinstallation, à intensifier les stratégies visant à protéger les habitants locaux. Elle a aussi instamment invité tous ceux qui sont impliqués dans le conflit, le gouvernement libérien et les pays voisins, à coordonner leurs efforts.
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