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L'opposition exige des preuves sur la tentative de putsch

Le ministre de l'Intérieur de la Guinée-Bissau, Alamara Nhasse n'a pas réussi à convaincre le parlement mercredi que la tentative de putsch de dimanche a bien eu lieu. Les membres de l'opposition ont en effet exigé qu'il produise devant le parlement des preuves concernant la tentative de coup de force, ont rapporté les agences de presse jeudi.

Le ministre, ont poursuivi les agences, a indiqué à l'Assemblée Nationale que la liste des comploteurs sera rendue publique pour prouver que la conspiration était réelle. Cependant, il n'a pas fourni de précisions sur le nombre de personnes arrêtées depuis la nuit de dimanche, et s'est contenté d'ajouter qu'aucun civil n'est en détention, a rapporté la BBC.

Les plans d'opération des conspirateurs, a révélé l'agence de presse portugaise LUSA, ont été saisis dans un attaché-case appartenant à l'ex-chef adjoint de l'état major, Almani Camara.

Or, les dirigeants de l'opposition ont taxé les déclarations du ministre de réminiscences des pratiques générales antérieures quand un régime se sentait menacé. "Lorsqu'on discute de complots, on pense tout de suite à une invention et c'est un instrument qui a déjà été utilisé par le régime de Kumba Yala", a remarqué une source proche de l'opposition, citée par LUSA. Elle a aussi repris le chef de file du Parti pour le développement de la citoyenneté (PDC) nouvellement créé, Francisco Fradul, qui a déclaré: "ma formation en tant qu'avocat et mon éducation démocratique m'ont appris qu'il y a présomption d'innocence jusqu'à preuve du contraire... la tentative de coup de force n'est rien de plus qu'une nouvelle invention ».

La BBC, qui a noté que le pays traverse une crise constitutionnelle, cite un député de l'opposition, Helder Vaz, selon lequel le gouvernement devra se présenter devant le parlement pour fournir des détails car il est de son devoir d'expliquer ce qui s'est réellement produit entre la nuit de dimanche et la matinée de lundi.

Francisco Benante, chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap Vert (PAIGC) d'opposition, dont le domicile a été perquisitionné lundi par des soldats, a demandé des preuves concrètes du coup d'état et a relevé que le ministre n'a fait que répéter un discours antérieur.

Le putsch présumé est le dernier épisode des crises politiques auxquelles est confronté ce pays de l'Afrique de l'Ouest. Mercredi, les gouvernements des Etats-Unis et du Cap Vert ont exprimé leur inquiétude au sujet du coup d'état.

"Le président Yala", a rapporté la BBC "s'est engagé au cours des dernières semaines écoulées dans des disputes farouches avec des juges, des partis d'opposition, des syndicats et des ministres tombés en disgrâce ».


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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