S'adressant à des journalistes à Praia, capitale du Cap Vert, M. Pires aurait déclaré, selon la PANA, qu'il « surveillait la situation en Guinée-Bissau avec profonde inquiétude et intérêt ». Lundi, il a dépêché son conseiller politique, Antonio Lima, pour remettre un message à M. Yala. Le contenu du message n'a pas été révélé, ont ajouté les agences de presse.
L'ambassadrice des Etats-Unis, basée dans la capitale du Sénégal, Dakar, a déclaré, d'après l'agence de presse portugaise LUSA, qu'elle a fait part à M. Yala de l' « inquiétude » américaine au sujet de l'image de son pays au niveau international. "Je suis venue dans votre pays avec l'intention de voir avec mes propres yeux ce qui s'est produit et pour avoir un contact direct avec les autorités, qui m'ont fourni des explications suffisamment claires », a affirmé Mme Elam-Thomas, citée à l'issue de son entretien avec M. Yala.
M. Yala lui a garanti qu'un rapport complet sur la tentative de coup de force armé de dimanche sera fourni dès que le procureur de la République aura achevé ses investigations à cet égard, a rapporté LUSA, qui cite l'ambassadrice.
Les informations de la presse dans la capitale Bissau mercredi ont signalé que le pays demeurait calme. Le ministre de l'Intérieur, Alamara Nhasse, devait intervenir devant le parlement pour expliquer les événements en rapport avec cette situation, ont informé des agences, qui citaient des parlementaires.
Des leaders de l'opposition, cités par des agences de presse, ont qualifié les événements de « déplorables ». Francisco Benante, le chef de file du troisième plus grand parti d'opposition au parlement, le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap Vert (PAIGC), a affirmé à LUSA que son domicile a été perquisitionné lundi après-midi par un groupe de soldats, sans motif.
Le gouvernement de la Guinée-Bissau a annoncé lundi qu'il a déjoué une tentative de coup d'état par un « groupe de soldats et de police armés », dirigé par Almami Camara, un ancien chef adjoint de l'état major. Il a révélé que M. Camara préparait le putsch depuis six mois et qu'il a été arrêté, ainsi qu'un ancien officier de la marine de guerre,
Lamine Mane. Plusieurs autres officiers soupçonnés d'y être impliqués, ont pris la fuite, ont précisé les agences de presse, qui reprennent les déclarations du ministre Nhasse lundi. Mercredi, aucune information n'a été divulguée sur le sort des personnes arrêtées, ont déclaré des diplomates à IRIN.
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