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Assistance humanitaire américaine dans la région du fleuve Mano

Les Etats-Unis, à travers l'Agence américaine pour le développement international (USAID), ont dépensé plus de 126 millions de dollars durant les douze mois écoulés dans des efforts humanitaires en faveur des pays de l'Union du fleuve Mano (UFM- Guinée, Liberia et Sierra Leone), a rapporté l'agence mercredi.

Le gros de cette somme, soit un peu plus de 75 millions de dollars, a servi à des activités en Sierra Leone, 41 millions de dollars ont été réservés à la Guinée, tandis que le Liberia a reçu 9,6 millions de dollars, a informé l'USAID dans un rapport intitulé 'Les pays du fleuve Mano (Guinée, Liberia et Sierra Leone) - urgence complexe'.

En Sierra Leone, des agences de l'ONU comme le PAM et l'UNICEF, et des ONG - notamment CARE, Catholic Relief Services (CRS) et Action Contre la Faim (ACF) - ont reçu de l'argent pour des programmes d'enseignement, de santé et d'assainissement, et de réinstallation de la population. Les programmes de sécurité alimentaire ont bénéficié d'une attentions spéciale car le pays compte quelque 300 000 personnes déplacées à l'intérieur, qui sont généralement les plus vulnérables à l'insécurité alimentaire, a indiqué l'USAID.

Le rapport, qui est daté du 3 octobre, note que la situation du pays en matière de sécurité, demeurée calme durant les dernières semaines, a été aidée par la présence des troupes de la Mission de l'ONU en Sierra Leone et par le désarmement des forces irrégulières, notamment les forces rebelles du Front révolutionnaire uni (RFU) et les forces de la milice de défense civile, pro-gouvernementale (CDF).

La guerre entre le RUF et les forces gouvernementales, soutenues par CDF, a été ponctuée par de graves atteintes aux droits de l'homme telles que l'amputation des membres et le stigmate de civils par le RUF. Près de 200 000 personnes ont été tuées et deux autres millions déplacées, a précisé l'USAID. Le RUF et le gouvernement ont signé un accord de paix en 1999 mais le rétablissement de la paix s'avère bien difficile.

En Guinée, la majeure partie de l'assistance américaine provient du Bureau pour la population, les réfugiés et la migration, qui a financé des projets pour un montant équivalent à 22 millions de dollars au profit de l'enseignement, de l'agriculture, ainsi que du transfert et du rapatriement des réfugiés. Des programmes de survie des enfants et des initiatives d'appui à la démocratie et aux droits de l'homme ont également reçu des fonds. La guerre n'a pas véritablement éclatée en Guinée, mais le pays a subi des incursions armées en l'an 2000, et ses régions frontalières ne sont toujours pas sécurisées. En dépit de l'insécurité de la décennie écoulée, « la Guinée constitue un havre relatif pour les réfugiés », a souligné l'USAID. Selon l'agence américaine, la Guinée a 190 000 déplacés à l'intérieur et 191 000 autres réfugiés

Les financements au profit du Liberia ont couvert des activités de nutrition, d'enseignement, de sécurité alimentaire, des droits de l'homme et de survie des enfants, de même que des programmes pour les réfugiés et les déplacés. La plus importante population de réfugiés et de déplacés dans la région du fleuve Mano sont les Libériens qui ont échappé à la guerre de 1989-1997. Les accords de paix ont été suivis par des élections en 1997, remportées par le président Charles Taylor, mais la paix n'est pas encore réelle. Des combats sporadiques se produisent depuis trois ans dans le comté de Lofa, au nord, et les relations avec la Sierra Leone, avec la Guinée et avec la communauté internationale sont tendues à cause d'accusations impliquant le gouvernement de M. Taylor dans les activités des rebelles. « La situation du point de vue de la sécurité au Liberia demeure précaire », a noté l'USAID.

L'UFM est confrontée à « l'une des plus graves crises humanitaires du monde », a affirmé l'USAID. Ses conséquences ont touché des pays voisins tels que la Côte d'Ivoire, qui héberge plus de 120 000 réfugiés, des Libériens pour la plupart.

L'Union du fleuve Mano qui fut créée en 1973 pour affermir les relations entre les trois pays, est quasiment moribonde. Des efforts sont néanmoins déployés par les trois gouvernements, grâce à une série de réunions récentes, pour ramener la paix et la sécurité et pour rétablir les relations diplomatiques. Les concertations de paix au niveau ministériel devraient déboucher l'an prochain sur un sommet entre les présidents Lansana Conté de Guinée, Charles Taylor du Liberia et Ahmad Tejan Kabbah de la Sierra Leone.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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