Les nouveaux juges avaient été limogés par le président Nino Vieira en 1993, à l'époque ou la constitution du pays le permettait. M. Yala les a réinstitués la semaine dernière. Cependant, en vertu de la nouvelle constitution approuvée en 1999, les juges de la Cour suprême doivent être nommés par le Haut Conseil de la Magistrature, alors que le rôle du président se limite à leur faire prêter serment, ont expliqué ce mardi à IRIN des sources proches de la profession judiciaire.
Le recours intervient au milieu de signes d'une crise grandissante en Guinée-Bissau. Les partis politiques se seraient divisés en factions favorables ou défavorables à M. Yala. Selon des informations, le gouvernement, composé de membres de partis variés, ne serait pas entièrement derrière le président. En fait, M. Yala avait menacé lundi de limoger le premier ministre Faustino Imbali, si celui-ci n'apportait pas d'éclaircissements sur la disparition de 15 millions de dollars, volatilisés des coffres de l'Etat au début de l'année en cours.
Les sources ont indiqué à IRIN que les législateurs faisaient pression en vue de la convocation d'une session extraordinaire du parlement afin de discuter de ce qu'ils considèrent être des violations systématiques de la constitution par le président. On ne sait si une telle session aura lieu.
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions