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Le Kenya ferme ses frontières aux demandeurs d’asile somaliens

[Somalia] a State of Need - December 2006
After years of conflict and isolation, Somalia finds itself once more at the brink. Much of the country is now under the control of the Union of Islamic Courts, but will Somalia’s new actor bring security and d IRIN Film & TV
Le Kenya craint de voir le conflit somalien se propager
Plusieurs milliers de demandeurs d’asile somaliens ont fui les récents combats qui secouent leur pays vers le Kenya voisin, mais ils ont été refoulés à la frontière, ont annoncé mercredi des travailleurs humanitaires.

Selon les travailleurs locaux de la région de Dobley, située à une trentaine de kilomètres de la frontière kényane, les personnes qui ont tenté de se réfugier au Kenya étaient essentiellement des femmes et des enfants.

« Nous savons qu’il existe des problèmes de sécurité, mais nous espérons que les droits de ces demandeurs d’asile seront respectés », a déclaré Amanda Di Lorenzo, porte-parole du Bureau de coordination pour les affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) en Somalie.

Personne ne connaît les conditions dans lesquelles se trouvent les demandeurs d’asile, car aucune agence humanitaire n’a pu entrer en contact avec eux, a précisé Mme Di Lorenzo.

« L’accès est assez limité dans cette région », a-t-elle ajouté.

Le Kenya a renforcé ses contrôles à la frontière pour empêcher les membres de l'union des Tribunaux islamiques somaliens de trouver refuge au Kenya. En décembre, l'offensive conjointe des forces armées éthiopiennes et du gouvernement fédéral (somalien) de transition (TFG) a forcé les Tribunaux islamiques, qui avaient pris le pouvoir en juin, à se replier.

Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), 394 Somaliens qui ont franchi la frontière depuis le début des affrontements, il y a environ une semaine, ont été rapatriés.

Les demandeurs d’asile se trouvaient dans un centre d’accueil, au poste-frontière de Liboi (à 15 kilomètres de la frontière), où ils attendaient d’être immatriculés puis transférés vers un camp de réfugiés dans la région de Dadaab, dans le district de Garissa, dans la province du Nord-Est, a expliqué Millicent Mutuli, porte-parole régional du HCR.

« Il n’y avait plus personne dans le centre d’accueil ce matin », a signalé M. Mutili. « Les autorités ont renvoyé l’ensemble des réfugiés. »

Parmi les personnes rapatriées figuraient 194 réfugiés qui devaient être conduits dans des camps, où se trouvent déjà quelque 160 000 réfugiés somaliens.

Le HCR a écrit au ministère de l’Immigration du Kenya pour savoir si le gouvernement avait changé sa politique d’accueil des réfugiés somaliens, a dit Millicent Mutuli.

Une forte présence policière et militaire a été notée mercredi à Liboi, mais les officiers kenyans ne se sont pas prononcés sur le renvoi des réfugiés.

Le gouvernement du Kenya craint de voir les membres des Tribunaux islamiques entrer sur son sol. Avant de reprendre le dessus sur les miliciens des Tribunaux islamiques, avec le soutien de l'Ethiopie, les forces du TFG ne contrôlaient plus que la ville de Baidoa (centre-sud).

Le TFG a annoncé avoir désormais le contrôle de l’ensemble du pays grâce à la victoire remportée en décembre sur les Tribunaux islamiques, qui étaient établis dans une grande partie du territoire depuis juin 2006.

« Le Kenya a pris toutes les mesures nécessaires afin que le conflit somalien n’embrase pas le Kenya », a dit Alfred Mutua, porte-parole du gouvernement. « A la frontière somalo-kényane, toutes les mesures de sécurité nécessaires ont été prises. »

Lundi dernier, la police kényane a arrêté huit miliciens somaliens qui étaient entrés sur le territoire par le poste-frontière de Liboi.

Toujours dans le but de renforcer la sécurité à la frontière, le président somalien Abdullahi Yusuf s’est rendu dans la ville portuaire kényane de Mombasa, mardi dernier, où il a rencontré son homologue kényan, le président Mwai Kibaki.

Selon une déclaration, les deux chefs d’Etat se sont entretenus sur la situation en Somalie et le Président Mwai Kibaki a exhorté les deux parties au conflit à résoudre ce conflit par le dialogue.

jn/jm/eo/cd/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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