Les pénuries pourraient survenir à partir du mois d'août 2004, et durer jusqu'à cinq mois, selon le bulletin du SAP-SSA, qui est le produit d'une collaboration entre des agences des Nations Unies, des ONGs et le ministère burundais de l'agriculture, avec l'appui de l'agence américaine pour l'assistance au développement international, USAID/OFDA.
Le bulletin indique la conjonction exceptionnelle de deux problèmes: l'arrivée précoce de la saison sèche, qui frappe la culture des haricots, et la propagation du virus de la mosaïque sévère dans les plantations de manioc.
La saison sèche a commencé un mois en avance, fin avril, avec l'arrêt précoce et soudain des pluies.
Une forte chute des rendements de haricots, la principale culture de la saison B (qui couvre la période de février à juin), est escomptée.
De plus, la propagation du virus de la mosaïque sévère aux cultures de manioc s'intensifie dans les provinces infectées du Nord et de l'Est du pays, et se répand dans de nouvelles régions, selon le bulletin.
Le manioc est à la fois un aliment de base et un aliment de spéculation lors des périodes de déficit alimentaire. Sa réduction ou sa disparition dans le menu des familles les obligera à consommer rapidement le peu de haricots récoltés.
Les prix des haricots et du manioc ont par conséquent fortement augmenté.
Les enquêtes nutritionnelles menées en 2004 par le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF) dans les provinces de Ngozi, Kayanza, et Bubanza, au Nord du pays, indiquent des taux de malnutrition aiguë globale inférieurs au seuil d'alerte de 10% chez les enfants de 6 à 59 mois. En revanche, la prévalence de la malnutrition chronique pour la même tranche d'âge reste élevée, variant entre 57.5% et 61% selon le SAP-SSA.
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions