"Nous avons envoyé samedi 60.000 doses de vaccins dans la zone," a précisé le docteur Abel Namssenmo, le directeur du ministère pour la prévention et le contrôle des maladies.
Une équipe du ministère, a-t-il poursuivi, est arrivée samedi à Batangafo, à 386 km au nord de la capitale Bangui, pour informer les populations sur la maladie et les inciter à se faire vacciner. Médecins sans frontières/ Espagne a également envoyé une équipe sur place pour enquêter sur le déclenchement de la maladie et traiter les cas détectés.
Pour l'heure, le nombre de personnes infectées n'est pas encore connu. Les investigations continuent.
A l'instar des autres villes du nord-ouest, les services de santé à Batangafo ont été interrompus d'octobre 2002 à mars 2003 lorsque les rebelles fidèles à l'actuel leader François Bozizé combattaient les forces gouvernementales. Au cours de la rébellion, les équipements de santé ont été pillés et détruits alors que le personnel médical avait fui.
Aucune vaccination infantile n'avait été entreprise jusqu'en octobre 2003, date à laquelle le Comité International de la Croix Rouge avait fourni aux hôpitaux des réfrigérateurs pour stocker les vaccins. Du fait de ces carences, des épidémies de rougeoles, de méningites et de polio avaient été rapportées dans le nord.
Le conseiller humanitaire spécial du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) pour la RCA, Ramiro Lopes Da Silva, a affirmé dimanche à IRIN, qu'il lancerait un appel pour mobiliser des fonds de manière à permettre à l'Organisation mondiale de la santé d'effectuer urgemment un contrôle épidémiologique à travers le pays. M. Da Silva effectue une mission dans le pays depuis le 29 février.
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