L'équipe de vérification de la MONUC, dépêchée sur place, du 19 au 20 février, s'est rendue principalement à Kitenge au nord du Katanga. Elle a pu ainsi "[établir] que depuis le début du mois de février, deux factions rivales Mayï-Mayï ont massacré au moins 30 civils dans plusieurs villages de cette partie du Katanga," a rapporté le communiqué. Toutefois, d'après les informations recueillies par la MONUC, le nombre de personnes tuées pourrait être plus élevé, a précisé le communiqué.
"La MONUC a également reçu confirmation de nombreux cas de torture, viol, mutilation des populations par les Mayï-Mayï qui se seraient abreuvés du sang de leurs victimes," a indiqué le communiqué.
Les auteurs de ces massacres, seraient, selon la MONUC, sous les ordres d'un nommé Shinja Shinja qui en langue swahili signifie égorgeur. Un certain nombre de civils aurait par ailleurs été pris en otage.
Les combats entre factions rivales Mayï-Mayï et les massacres perpétrés ont entraîné la fuite de nombreuses personnes, a ajouté le communiqué. Ce dernier précise encore que "les hommes de Shinja Shinja auraient tué huit membres des Forces armées de la République Démocratique du Congo [FARDC - les ex-forces armées congolaises], le 7 février dernier, poussant ces derniers à se venger sur les civils soupçonnés d'être alliés aux Mayï-Mayï. A Kitenge, entre le 10 et le 17 février, 3 civils auraient été assassinés pour des raisons politiques. Un civil aurait été tué et un autre blessé lors de pillages attribués aux éléments des FARDC".
La MONUC a appelé les auteurs de ces exactions à stopper immédiatement les violences contre la population civile et à libérer les otages. Elle a encore requis du FARDC d'arrêter les actes de vengeance contre les populations civiles.
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