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Le gouvernement approuve le programme de DDR du PNUD

Le gouvernement de la République centrafricaine a approuvé un programme visant le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (DDR) de 7.565 anciens combattants. Le programme, s'élevant à 13 millions de dollars US, a été proposé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

"La proposition est en parfaite harmonie avec la politique de défense et de sécurité du gouvernement," ont affirmé vendredi dans une déclaration conjointe les représentants du gouvernement, du PNUD et du Programme multinational de désarmement et de réinsertion.

L'acceptation du programme a eu lieu jeudi à la suite d'une réunion dans la capitale Bangui, entre les représentants du gouvernement, du PNUD, du Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), le bureau de soutien des Nations Unies pour la construction de la paix et de la représentation de la Communauté européenne ainsi que de l'ambassade de France. Le gouvernement centrafricain a demandé au PNUD de présenter le programme de DDR à la Banque Mondiale afin d’obtenir un financement.

Le projet du PNUD s'appuie directement sur les communautés locales dans lesquelles les anciens combattants seront réinsérés et sur la création d'activités génératrices de revenus pour les personnes démobilisées.

Les infrastructures dévastées par la guerre seront par ailleurs réhabilitées pour faciliter la réinsertion des ex-combattants, et priorité sera donnée à la réconciliation, a expliqué le PNUD dans sa proposition.

"Tous les groupes de personnes qui ont pris les armes pour se nourrir ou se battre, tous les miliciens ou autres groupes armés sont concernés par ce programme," a déclaré samedi à la radio d'état centrafricaine, Assadi Ahmadi, le représentant adjoint du PNUD dans le pays.

La rédaction du projet DDR par le PNUD avait été menée avec la collaboration d'experts des gouvernements centrafricain et français, a précisé le chef de l'équipe de rédaction, Fabrice Boussalem.

Un conseiller militaire de la présidence centraficaine, Come Zoumera, a ajouté qu'une commission nationale de démobilisation confirmera le nombre d'anciens combattants visés par la démobilisation. M. Zoumera avait récemment été nommé par le leader de Centrafrique, François Bozizé, coordinateur national du programme de DDR.

Le PNUD, a ajouté la déclaration conjointe, mobilisera les fonds "dans un court délai" de manière à commencer le programme qui sera géré en partenariat avec le gouvernement.

M. Boussalem a encore indiqué que 10 millions de dollars étaient disponibles pour la réinsertion des démobilisés et la réhabilitation des infrastructures, mais que trois millions de dollars manquaient encore pour le programme de désarmement et le financement de micro projets.

Du fait de l'adoption de ce plan du PNUD, le gouvernement a abandonné un projet qu'il avait adopté le 30 janvier. Il prévoyait de démobiliser le même nombre d'anciens combattants sur une durée de trois ans pour un coût de 13,5 millions de dollars.

Depuis la moitié des années 90, les crises à répétition ont entraîné une prolifération des groupes et des milices, créant un grave problème de sécurité en République centrafricaine. Des armes à feu ont été volées dans les casernes militaires ou acheminées des pays voisins en crise. Seules quelques armes ont été, pour l'heure, collectées.

Dieudonné Kolengo, le gouverneur adjoint de Mbres, une ville à 425 km au nord-est de Bangui, dans la province de Nana Grebizi ravagée par la guerre, a demandé dimanche aux autorités militaires de déployer des troupes dans la région où des voleurs armés continuent de terroriser la population.

"La plupart des habitants de cette région se cachent pour échapper aux attaques des bandits de grand chemin," a affirmé M. Kolengo.

Si rien n'est entrepris rapidement, les fermiers ne vont pouvoir débuter la saison des plantations, censée commencer aux mois d'avril et de mai, a ajouté M. Kolengo.

Aucun responsable militaire, a poursuivi M. Kolengo, n'a été envoyé à Mbres depuis le 15 mars 2003, date à laquelle M. Bozizé s'est emparé du pouvoir.

Le seul programme gouvernemental de DDR engagé jusqu'à présent, avait concerné 220 civils ayant volontairement remis leurs armes et acceptés de suivre une formation professionnelle. Le programme s'était achevé le 31 janvier dernier.

Dans le même temps, le ministre adjoint en charge de la sécurité publique et du désarmement, Jules Ouandé, a créé vendredi la Brigade mixte de désarmement. Cette unité est mandatée pour fouiller les véhicules, les bagages et conteneurs entrant à Bangui à la recherche d'armes.

Cette unité, formée de militaires, de gendarmes et de policiers, sera postée à tous les points d'entrée à Bangui, dont l'aéroport de Mpoko et les ports fluviaux.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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