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Les belligérants conviennent de mettre en place une nouvelle constitution et une armée nationale unifiée

Les parties au dialogue intercongolais se sont entendues jeudi sur un programme visant à élaborer une nouvelle constitution et former une future armée unifiée pour la période d'un gouvernement transitoire national devant
conduire à des élections démocratiques nationales dans la République démocratique du Congo (RDC), à l'issue de 11 jours de discussions qui se sont tenus à Pretoria, en Afrique du Sud.

Les délégués représentant le gouvernement de Kinshasa, le Mouvement de libération du Congo (MLC) soutenu par l'Ouganda, le Rassemblement congolais pour la démocratie-Kisangani/Mouvement de libération (RCD-K/ML), les milices
Maï-Maï, l'opposition politique non armée et la société civile ont signé les deux documents en présence de Moustapha Niassé, l'envoyé spécial du
secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, pour le processus de paix en RDC.

Les deux documents ont été signés plus tard dans la nuit par le mouvement rebelle du RCD-Goma soutenu par le Rwanda, qui avait préalablement quitté les négociations pour protester contre la prise de Bunia jeudi au nord-est de la RDC par les Forces de défense du peuple ougandais, expulsant de la ville l'Union des patriotes congolais, faction alliée du RCD-Goma. Le
RCD-Goma a prétendu qu'il s'agissait d'une manoeuvre de la part de Kinshasa
pour essayer de les empêcher de signer les deux accords.

« Nous avons signé car nous sommes venus à Pretoria pour la paix, mais le
gouvernement a essayé de nous dissuader, avec ses troupes à Beni, Butembo et Lubero. Bien que cela représente une menace potentielle à notre sécurité, nous voulons donner une chance à la paix, » a déclaré à IRIN le général Jean-Pierre Ondekane, chef de la délégation du RCD-Goma.

« Nous nous réjouissons du fait que cette deuxième série de négociations s'est traduite par l'approbation d'un programme pour la constitution
transitoire et un mémorandum sur l'armée par toutes les parties au dialogue intercongolais, » a déclaré M. Niasse à la presse de Pretoria.

Ce dernier a ajouté qu'il tiendrait des pourparlers ce week-end à Gaborone
au Botswana avec l'ancien président du Botswana Ketumile Masire, médiateur
du dialogue intercongolais, sur la date et le lieu de la dernière réunion
plénière du dialogue intercongolais, des pourparlers maintes fois
interrompus.

M. Niasse a également fait savoir qu'un gouvernement d'unité nationale
devrait être formé d'ici deux mois, soit avant la dernière session du
dialogue. « Si Dieu le veut, ceci nous conduira aux élections nationales en RDC d'ici deux ans, » a indiqué M. Niasse, faisant référence au temps prévu par le projet de constitution transitoire.

Selon M. Niasse, il ne reste à résoudre que des questions techniques liées à la formation d'une armée nationale composée des diverses factions armées.

« Il s'agit de problèmes d'une nature assez technique qui ne peuvent être
réglés que par des officiers supérieurs militaires, » selon M. Niasse.

Une rencontre d'experts militaires des factions belligérantes armées - le
gouvernement de Kinshasa, les milices Maï-Maï, le RCD-K/ML, le MLC et le
RCD-Goma - doit débuter à Pretoria vendredi.

Les diverses parties aux accords semblaient satisfaites par la signature des deux documents.

« Nous nous sommes consacrés à apporter la paix aux Congolais. Nous avons signé ces documents malgré leurs imperfections, et nous pensons que chacun fera tout ce qui est en son pouvoir pour que la paix revienne enfin dans le pays, » selon Samba Kaputo, chef de la délégation de Kinshasa pour les pourparlers.

« Nous avons signé parce que nous devons donner la priorité à la paix, »
selon M. Ondekane.

« C'est très bien d'avoir signé ces documents, encore faut-il que toutes les parties s'engagent à les respecter, » selon Olivier Kamitatu, secrétaire général du MLC.

L'accord militaire prévoit l'arrivée d'une force militaire étrangère pour la formation d'une armée nationale restructurée et réformée. La Belgique, l'ancienne puissance coloniale de la RDC, ainsi que la France et le Royaume-Uni ont offert leur soutien.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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