Dans un communiqué de presse lundi, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (BCAH/OCHA) a indiqué que la région de l'ouest, incluant les localités de Man, Guiglo, Toulepleu, et Danane, était "fortement instable". OCHA a cité des informations émanant des agences partenaires et d'organisations non gouvernementales telles que Solidarities, qui a rapporté que "environ 85 000 personnes avaient fui la confrontation militaire, le viol, le pillage et les exécutions sommaires près de Guiglo et Duékoué, des villes de l'ouest "
Les conditions d’hygiène et d'hébergement, en particulier dans les villages surpeuplés, suscitent une inquiétude majeure, selon Solidarities. Médecins sans frontières-Hollande a fait état de pillage, de pénuries alimentaires et d'atteintes des droits de l'homme des étrangers. L'ONG Merlin, qui a achevé une mission à Toulepleu à la fin de la semaine, a caractérisé Toulepleu de " ville fantôme " ayant des besoins alimentaires et autres.
Une autre mission inter-agences était attendue à Abidjan mardi, après quatre jours d'évaluation dans la région de Man. Depuis l’émergence en fin novembre de deux nouveaux groupes rebelles aux environs de Man, l'ouest est devenu une zone instable, difficile d'accès pour les agences humanitaires.
La plupart des affrontements depuis novembre se sont produits le long de la frontière libérienne où des sources affirment que des mercenaires libériens ont combattu du côté des insurgés.
Dans d'autres régions contrôlées par les rebelles, les agences humanitaires sont restées actives. A Bouaké et Yamoussoukro, dans le centre du pays, le Programme alimentaire mondial (PAM) a distribué des secours alimentaires aux populations vulnérables, et a surveillé la situation de la sécurité alimentaire des personnes déplacées à l'intérieur et des familles d'accueil. L'UNICEF, en partenariat avec le PAM et le ministère de l'Education, prépare un programme alimentaire scolaire dans les zones contrôlées par les rebelles.
Par ailleurs, les "Jeunes Patriotes" (favorables au gouvernement), qui avaient organisé une série de manifestations à Abidjan, ont annoncé mardi qu'ils appelleraient à une autre manifestation mercredi pour demander aux Etats-Unis d'aider à résoudre la crise ivoirienne.
Depuis l'Accord de Paris signé il y a un mois, les "Jeunes Patriotes" ont cherché à obtenir une intervention des Etats-Unis, d'une part, et ont dénoncé la France, partenaire traditionnel de la Côte d'Ivoire, d'autre part.
Le président Laurent Gbagbo devait rencontrer mardi les partis politiques ivoiriens et le Représentant spécial de l'ONU en Côte d'Ivoire, Albert Tévoedjre.
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