Gabriel Jean Edouard Koyambounou, a rejeté ce jeudi les allégations selon
lesquelles les troupes loyalistes et leurs alliés congolais ont perpétré des violations des droits de l'homme en reprenant aux mains des rebelles des villes du nord du pays.
Dans un communiqué lu sur les ondes d'une station de radio officielle, M.
Koyambounou a déclaré qu'il fallait faire une distinction entre les
personnes déplacées à l'intérieur de leur pays, citoyens innocents, et les
jeunes drogués recrutés par les rebelles fidèles à François Bozizé, l'ancien chef d'état-major de l'armée centrafricaine. Dans une déclaration
antérieure, M. Koyambounou avait précisé que les victimes étaient des
complices rebelles.
Les troupes du gouvernement ont lancé, le 13 février, une contre-offensive contre les rebelles, reprenant les villes de Bozoum (à 384 km au nord-ouest de la capitale, Bangui), Sibut, Kaga Bandoro et Grimari (respectivement à
184 km, 342 km, et 305 km au nord-est de Bangui), et Bossangoa (à 305 km au
nord de Bangui). Bossangoa, le lieu de naissance de Bozizé, était le fief
des rebelles avant d'être repris mercredi par l'armée régulière.
Depuis la reconquête de ces villes, le gouvernement et les forces alliées
auraient commencé à faire la chasse aux Tchadiens, aux Musulmans et à tout
citoyen centrafricain soupçonné de complicité avec la rébellion, selon grand nombre d'informations. Des milliers d'habitants auraient fui les combats en direction du sud du Tchad.
M. Koyambounou a affirmé que ces opérations ne visent « aucune ethnie, moins encore une communauté étrangère vivant sur notre territoire ».
Le gouvernement a réfuté ces accusations quelques jours après qu'une association française de défense des droits de l'homme, la Fédération internationale des droits de l'homme, a porté plainte auprès du Tribunal pénal international contre le président de la RCA, Ange-Félix Patassé, Jean-Pierre Bemba (le chef du Mouvement de libération du Congo, un mouvement rebelle de la République démocratique du Congo combattant aux côtés du gouvernement de la RCA) et Abdoulaye Miskine (ancien chef rebelle tchadien présumé, aujourd'hui partisan de Patassé), les accusant de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
Au micro de Radio Centrafrique, le ministre des affaires intérieures,
Jacquesson Mazette, s'est efforcé jeudi de rassurer les communautés
tchadienne et musulmane vivant en RCA, leur garantissant une totale
protection de la part du gouvernement. Il a, ensuite, enjoint à l'ensemble des autorités administratives dont les zones ont été libérées, de réintégrer
immédiatement leurs fonctions.
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