Ce retrait s'est effectué conformément à l'accord signé le 30 décembre dernier dans la ville de Gbadolite (nord-ouest de la RDC) par le MLC et deux autres mouvements rebelles, soit son allié, le Rassemblement congolais pour
la démocratie - National (RCD-N), et un groupe opposé, le RCD - Kisangani -
Mouvement de libération.
La question du retrait complet avait suscité une vive controverse durant les deux journées précédentes, alors que la Mission de l'ONU en RDC (MONUC) avait contesté la déclaration faite mardi par le MLC dans laquelle ce dernier a prétendu s'être déjà complètement retiré de Mambassa. Le chef du MLC, Jean-Pierre Bemba, avait toutefois précisé que ses troupes restantes parachevaient une enquête sur les allégations portées par l'ONU et d'autres organismes, accusant des soldats du MLC et du RCD-N d'avoir commis des violations systématiques des droits de l'homme contre les populations civiles, incluant des massacres et des affaires de cannibalisme à l'encontre de civils et de peuplades indigènes, en particulier contre les pygmées.
M. Bemba a affirmé, mercredi, que les pygmées interrogés par les enquêteurs
du MLC à Mambassa, en présence de membres du personnel de la MONUC, "ont dit qu'ils n'avaient entendu parler d'aucun pygmée [victime d'actes] de cannibalisme à Mambassa".
"Nous avons des interviews enregistrées sur vidéo, en présence de [membres du personnel] de la MONUC, et pouvons les rendre disponibles à quiconque est
intéressé [à les visionner]", de déclarer M. Bemba.
M. Bemba a par ailleurs souligné que 12 soldats du MLC, inculpés pour
violations des droits de l'homme, sont actuellement emprisonnés au
quartier-général du MLC à Gbadolite.
La MONUC a confirmé, le 15 janvier, que des mouvements rebelles avaient
perpétré des actes de cannibalisme au nord-est du pays. La Mission a alors
révélé avoir recueilli les témoignages de rebelles du Mouvement de libération du Congo (MLC) et du Rassemblement congolais pour la démocratie - National (RCD-N). Ces individus avaient, selon la MONUC, reconnu leur implication dans des actes de cannibalisme et d'utilisation de la force pour
obliger à pratiquer le cannibalisme, à Mambassa et à Mangina, localités
respectivement situées à 50 et 70 km au nord-ouest de Beni.
Dans la capitale, Kinshasa, les autorités judiciaires ont ouvert, lundi, leur propre enquête sur ces accusations de massacres et de cannibalisme.
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