1. Accueil
  2. West Africa
  3. Ghana

Le VIH/SIDA et la famine, une menace pour la stabilité -- PAM

[Angola] Refugee returnees in Cazombo are in need of aid. WFP
Returning refugees and IDPs need food aid
La ‘triple menace’ que constituent le VIH/SIDA, la crise alimentaire et l’affaiblissement des Etats, pourrait aggraver l’instabilité sur le continent africain, particulièrement en Afrique australe, a prévenu le Programme alimentaire mondial (PAM). “La plus grande crise humanitaire à laquelle nous soyons confrontés aujourd’hui est la déstructuration progressive de la société en Afrique australe”, a dit jeudi James Morris, directeur exécutif du PAM, au Conseil de sécurité des Nations unies à New York. “Le mélange mortel que représente le sida, la sécheresse chronique et la mauvaise gouvernance créé l’insécurité”, a dit Morris. “Pour la seule année dernière, un million de vies ont été perdues dans la région à cause du sida, et pourtant c’est seulement maintenant que nous entrons dans la période pendant laquelle l’impact de l’épidémie va être le plus critique”, a-t-il ajouté, estimant que la gravité de la situation méritait l’attention de la communauté internationale. Selon Morris, le VIH/SIDA a diminué les capacités des communautés à produire suffisamment de nourriture et dans de nombreux villages ruraux la terre est laissée en jachère, faute de main d’oeuvre pour la cultiver. Cette situation a pour pour effet d’accélérer l’exode rurale vers les centres urbains où la hausse du chômage nourrit l’instabilité, a ajouté Morris. Le PAM estimait en début d’année que 3,5 millions de personnes avaient besoin d’une aide alimentaire d’urgence en Afrique australe. Mais avec le retour de la sécheresse dans certaines régions, ce nombre serait aujourd’hui de 8,3 millions, selon l’organisation onusienne. Au Zimbabwe, quatre millions de personnes ont besoin de cette aide d’urgence, a estimé Morris. Ils sont 1,6 million dans cette situation au Malawi, 1,2 million en Zambie, 900 000 au Mozambique et 245 000 au Lesotho. Le PAM a souligné qu’au lieu d’étendre son aide à plus d’un million de personnes en Zambie, comme l’a demandé le gouvernement, il pourrait être obligé de réduire non seulement les rations alimentaires mais aussi le nombre de personnes pouvant en bénéficier, faute de financements. Sans un apport d’argent immédiat, a dit le PAM dans un communiqué, “les rations de milliers de personnes seront réduites de manière drastique en juillet”. “Les femmes, les enfants malnourris, les personnes âgées et celles affectées par le VIH/SIDA seront parmi les premiers à souffrir”, a dit l’agence humanitaire. “Le PAM aurait besoin de 25 millions de dollars pour nourrir 820 000 personnes cette année, mais les contributions que nous avons nous permettent à peine d’en nourrir la moitié”. En Angola, le PAM a dit à PlusNews que des poches de grande vulnérabilité étaient en train de se former, résultats d’un climat capricieux et de maigres récoltes, forçant la population à partir vers les villes pour chercher de la nourriture et de l’aide. Une aide que l’agence onusienne, confrontée à de sévères contraintes budgétaires, ne peut pas leur fournir. Karin Manente, directrice adjointe du PAM au Mozambique, a dit à PlusNews que ses stocks de nourriture commençaient à s’épuiser, à un moment où les pénuries de denrées alimentaires ont augmenté le nombre de personnes ayant besoin d’aide. “La situation est très inquiétante”, a dit Manente. “Si nous n’obtenons pas de nouveaux dons, nous devrons réduire nos activités au lieu de les renforcer, en dépit de la crise. A ce rythme, nos réserves alimentaires seront épuisés en juillet”. Les régions centrales et australes du Mozambique ont été les plus affectées par le manque de pluies. “Diminuer l’aide va être difficile, dans la mesure où même avant la pénurie actuelle, nous n’avons pas été capables de répondre aux besoins de tous ceux qui devaient recevoir une aide alimentaire”, a dit Manente. Elle a souligné que l’agence serait obligée de se concentrer sur les zones les plus durement frappées par les pénuries alimentaires et qui avaient des taux de prévalence du VIH élevés, et devrait couper l’aide ailleurs. “Les opérations du PAM en cours ont reçu seulement 20 pour cent des fonds nécessaires requis”, a-t-elle dit. L’Institut national mozambicain des statistiques a montré que l’épidémie de VIH/SIDA s’était aggravée ces dernières années, avec un taux de prévalence parmi les 15-49 ans qui s’élevait maintenant à 15,6 pour cent, contre 8,2 pour cent il y a sept ans.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join