1. Accueil
  2. Africa
  3. DRC

INTERVIEW avec Prega Ramsamy, le secrétaire exécutif de la SADC

Prega Ramsamy, le secrétaire exécutif de la Communauté de Développement des pays de l'Afrique Australe (SADC; http:/www.sadc.int) a récemment effectué une visite en République Démocratique du Congo (RDC). Après s'être entretenu, lundi à Kinshasa la capitale, avec le président Joseph Kabila, il a accordé une interview à l'IRIN. Il a évoqué les perspectives de collaboration à court et à moyen terme entre la SADC et la RDC.

La SADC a été créée en 1992. Son but est la promotion du développement régional et la croissance économique, la réduction de la pauvreté, le rehaussement des conditions de vie des peuples d'Afrique Australe, et le soutien aux couches défavorisées à travers l'intégration régionale.

L'organisation compte 14 membres: l'Angola, le Botswana, le RDC, le Lesotho, le Malawi, l'île Maurice, le Mozambique, le Namibie, les Seychelles, l'Afrique du Sud, le Swaziland, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe. [Pour des informations complémentaires sur la SADC voir: http://www.sadc.int/]

La SADC développe des projets dans les domaines économiques et sociaux: l'énergie, le tourisme, l'environnement, l'eau, les transports et les communications...

QUESTION: Vous venez de rencontrer le président Joseph Kabila. Quels sont les sujets que vous avez abordés?

REPONSE: C'était une visite de courtoisie et de travail en même temps. J'ai soulevé avec le président [Joseph Kabila] divers points, notamment ceux liés à l'exécution des projets que nous venons d'adopter à Dar-es-Salaam [Tanzanie] en août. Comme vous le savez, la SADC a élaboré un plan sur 15 ans visant à éliminer la pauvreté et à augmenter le niveau de vie de nos populations; à développer l'enseignement primaire, secondaire et tertiaire au profit de toute la population. Nous avons également un programme très important en matière de promotion de l'égalité des sexes.

Nous avons donc fait le point sur l'exécution de ces sujets prévus par le plan.

J'ai proposé, par ailleurs, qu'une personne soit nommée pour être l'interlocuteur privilégié de la SADC. Cette personne viendrait à Gaberone, au Botswana [siège de la SADC], pour travailler avec nous sur un programme de formation de trois mois. Elle serait ensuite envoyée dans quelques pays de la SADC pour voir comment fonctionnent les structures. Elle rentrerait après au pays pour aider le ministère à créer cette structure qui travaillerait avec nous.

Au niveau des infrastructures, nous avons rapidement évoqué le réseau routier; notamment quelles étaient les prévisions de la RDC en matière de transport fluvial et par voies ferrées et la manière dont nous pourrions collaborer.

Nous avons aussi parlé de l'agriculture. Car, si l'on veut éliminer la pauvreté, il faut tout d'abord augmenter la production agricole.

Nous avons aussi parlé des activités de la SADC jusqu'en août de l'année prochaine. Et j'ai mentionné la tenue, en février prochain, d'une réunion du conseil des ministres ainsi qu'un sommet sur la sécurité agricole. Il y aura aussi une réunion ministérielle sur le NEPAD [Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique; pour plus d'informations sur le NEPAD voir http:/www.nepad.org].

J'ai aussi informé le président de ma prochaine visite au Nigeria où je m'entretiendrai avec le président [Olusegun] Obasanjo sur le NEPAD.

Nous avons en fin évoqué la mise en place d'un système permettant à la RDC de travailler étroitement avec la SADC pour l'exécution des projets. J'envoierai bientôt des experts pour travailler avec le gouvernement.

Q: Le programme est ambitieux. La SADC dispose-t-elle des moyens pour réaliser ses buts?

R: Ca dépend. Si tous les états membres payent leurs contributions, nous aurons des moyens. Par ailleurs, nous sommes en train de travailler avec nos collaborateurs pour financer des projets régionaux. Nous étudions actuellement les moyens de mobiliser nos ressources à l'intérieur de la région. On appelle ceci, 'SADC development phone' afin de nous permettre de réaliser les projets que nous avons prévus.

Q: La RDC a récemment payé une grande partie des cotisations qu'elle avait en retard. Que peut espérer le pays en retour?

R: La RDC a beaucoup de choses à gagner. Tout d'abord, c'est d'appartenir à une grande famille de la région. Il est très important de parler d'une même voix au sein des forums comme l'OMC [Organsiation mondiale du Commerce] et lors des accords de Cotonou [passés entre la Communauté européenne et les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique; voir les accords de Cotonou sur: http://www.acpsec.org/fr/cotonou/accord1.htm].

Il existe, en plus, des projets régionaux, notamment sur l'énergie.

Tout ceci constitue des apports considérables de la SADC pour tous ses pays membres.

Nous allons, de surcroît, bientôt établir notre zone de libre échange ou les Congolais pourront commercialiser leurs produits dans toute la région. Cette initiative va créer des emplois et augmenter le niveau de vie.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join