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Interview avec Marc Verwilghen, ministre belge de la coopération

Une délégation gouvernementale de la Belgique a débuté dimanche dernier à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), une tournée dans la région des Grands Lacs, en Ouganda et au Rwanda.

Le ministre belge de la coopération, Marc Verwilghen, a accordé une interview lundi dernier à IRIN lors de son passage à Kinshasa.

Il a annoncé le doublement de l'aide belge pour le processus de réunification de la RDC. Un montant de 40 millions d'euros (46.9 millions de dollars américains) sera ainsi affecté au soutien des institutions, de l'éducation, de la santé et des initiatives locales. Le ministre a évoqué encore le renforcement de la coopération entre ces deux pays.

Q : Vous allez visiter des hôpitaux et des écoles. Quelle réponse allez-vous apporter à leurs besoins?

R : Nous ne visiterons pas uniquement les hôpitaux et les écoles, mais aussi des universités et des centres scientifiques. Nous voulons démontrer d'abord par cette démarche notre ferme espoir que les Congolais et le Congo sont partis vers la bonne direction. Nous cherchons ensuite à développer notre partenariat vers une coopération mixte comme nous le faisons avec d'autres pays.

Q : Votre présence dans la délégation signifie-t-elle la volonté de votre pays de rétablir une coopération directe avec le gouvernement de la RDC ?

R : Nous travaillons sur plusieurs plans à la fois. Chaque fois que nous travaillons avec les autorités congolaises, ces dernières nous demandent l'élargissement de l'aide surtout en ce qui concerne les institutions et les administrations.

Il existe un fonds d'expertise mis à la disposition du Congo pour favoriser les investissements. La stratégie est structurelle. C'est de cette manière qu'un état peut être aidé. Cela nécessite un apport étranger d'expertise. Mais, le Congo dispose du personnel pour faire fonctionner une administration efficace.

Nous avons d'ailleurs mis à la disposition du gouvernement congolais, samedi dernier, un expert en réforme administrative. Bien entendu, il doit être accepté par le gouvernement congolais.

Il s'agit donc d'une aide particulière, vraiment ciblée. Des tables rondes seront, par ailleurs, organisées dans le cadre de ces réformes.

Q : Où et quand se tiendront ces tables rondes ?

R : Je peux vous dire qu'elles se tiendront ici, au Congo. Deux tables rondes seront organisées cette année encore sur l'éducation et la santé. Début 2004, d'autres auront lieu sur l'infrastructure de base et la réforme agricole.

Q : Quel sera l'apport financier de la Belgique pour soutenir les réformes ?

R : Au niveau financier nous doublons pour l'instant notre effort. 40 millions d'euros [46.9 millions de dollars] supplémentaires seront affectés dans les secteurs que j'ai évoqués avant. L'aide offrira donc principalement un soutien aux institutions congolaises, à l'enseignement, à la santé et aux efforts locaux qui seront entrepris. 10 millions de ce montant seront consacrés à ces initiatives locales.

Nous voulons, par ailleurs, développer à plus long terme une structure beaucoup plus large de coopération à travers une commission mixte.

Q : Vous vous investissez aussi dans d'autres secteurs comme le déminage.

R : Nous avons une sensibilité particulière pour les droits de l'enfant. Quel enfant peut être plus en danger qu'un enfant soldat ? Et que dire des personnes blessées par des mines antipersonnel ?

Les victimes sont le plus souvent les enfants. Ce sont des secteurs dans lesquels notre expertise sera mise à la disposition des Congolais.

Nous avons constaté, dimanche dernier, que le Congo disposait déjà d'un réseau de réinsertion et de soutien aux enfants soldats. Nous continuerons certainement dans cette voie, en conformité avec les engagements internationaux que la Belgique a signés et qu'elle tient à respecter.

Q : Quelle est la nature de votre aide dans les autres pays des Grands Lacs ?

R : Le message pour le Congo est le plus concret. Des mesures seront prises rapidement dans quatre secteurs: les réformes institutionnelles, la santé, l'éducation, les initiatives locales. Des conventions vont être signées. Des plans sont en cours d'élaboration. L'argent nécessaire est disponible. C'est donc du concret.

Concernant les autres pays, nous avons aussi des propositions à formuler.

Q : Dans le cadre de la restructuration et de la formation de la nouvelle armée, sous quelle forme la Belgique interviendra-t-elle ?

R : Mon collègue [André] Flahaut [ministre] de la défense était venu ici il y a quelques semaines. Et vous savez que quelques militaires congolais sont formés dans notre académie militaire. Et d'après ce que j'ai entendu, ce sont même les meilleurs élèves de leur section. Ceci nous encourage à renforcer cette forme de collaboration.

Le reste bien entendu, relève des décisions politiques qui appartiennent à l'Etat congolais. Nous mettons à sa disposition nos experts dans tous les domaines, y compris celui de la défense.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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